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du 19 au 23 décembre 2012 (semaine 51)
 

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23 décembre 2012 - Roumanie
L'OECUMÉNISME ET LES CATHOLIQUES EN ROUMANIE

Selon le dernier recensement de la population roumaine, 86,7% des quelque 22 millions d´habitants se sont déclarés chrétiens orthodoxes. Les catholiques romains latins ne sont plus qu'un million (5 % de la population du pays).

Ils sont répartis dans les archidiocèses de Bucarest et d´Alba Iulia, et les diocèses de Iasi, Oradea Mare, Satu Mare et Timisoara. En Moldavie, nombre de catholiques de rite latin sont des "Csangos", une minorité ethnique qui parle sa propre langue, un dialecte du hongrois pratiqué dans le cercle familial et dans la communauté villageoise. Mgr Gherghel lui-même est issu de cette minorité.

La communauté gréco-catholique de rite byzantin, unie à Rome depuis le Synode d´Alba Iulia de 1697, ne compte plus aujourd'hui que 200.000 fidèles (1% de la population du pays), répartis dans l´archéparchie (évêché) de Fagaras et Alba Iulia et dans les éparchies de Cluj-Gherla, Lugoj, Maramures et Oradea Mare.

Après la Seconde Guerre mondiale, elle comptait quelque 1,5 million de fidèles. Elle était, en nombre, la deuxième Eglise de Roumanie après l´Eglise orthodoxe. Cette communauté catholique de rite byzantin a été "liquidée" par les communistes en 1948.

Au plan religieux, l´unité des chrétiens n´est pas à l´ordre du jour en Roumanie, comme d'ailleurs en Bulgarie. Il est encore considéré comme une hérésie par certains milieux orthodoxes.

"Pendant dix ans, avec d´autres communautés, nous avons célébré ensemble avec les orthodoxes la semaine de prière pour l´unité des chrétiens. Cela a duré jusqu´en 2008. Puis il y a eu une décision du Synode de l´Eglise orthodoxe roumaine", déplore Mgr Petru Gherghel. Le 25 mai de cette année-là, Nicolae Corneanu, métropolite orthodoxe du Banat, recevait la communion dans l´église gréco-catholique de "Sainte Marie, Reine de la Paix et de l´Unité" à Timisoara.

Ce geste du métropolite orthodoxe, né en 1923, avait déclenché une vague de réactions très vives au sein du clergé et auprès des fidèles de l´Eglise orthodoxe roumaine et bien au-delà. Le patriarcat de Moscou avait ainsi sommé le patriarcat de Bucarest et le Saint-Synode d´apporter des "éclaircissements" sur cet événement.

"Désormais, en Roumanie, chaque communauté prie l´une après l´autre. On ne peut plus célébrer ensemble!", regrette l´évêque de Iasi. Le métropolite Nicolae Corneanu avait également pris l´initiative de rendre aux gréco-catholiques de son territoire toutes les églises et cimetières, registres et archives, qui leur avaient été confisquées par les communistes en 1948, puis remis à l´Eglise orthodoxe suite à la dissolution forcée de l´Eglise gréco-catholique, unie à Rome.

Dans nombre d´endroits, les églises gréco-catholiques confisquées et transformées en églises orthodoxes n´ont pas été restituées à leurs anciens propriétaires. (source : AP)

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