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FlashPress - Infocatho
du 24 au 31 décembre 2012 (semaine 52)
 

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31 décembre 2012 - Dans la nuit de Noël
Y A-T-IL DE LA PLACE POUR LUI

Dans son homélie de la nuit de Noël, Benoît XVI commenta l'évangile et les événements qui s'y déroulèrent en trois temps : il frappe à notre porte ...le chant des anges est irradiation de joie ....
Allons voir ce qui se passe...

" Inévitablement surgit la question de savoir comment se passeraient les choses, si Marie et Joseph frappaient à ma porte : Y-aurait-il de la place pour eux ? Et ensuite, nous vient à l’esprit que cette nouvelle, apparemment fortuite, du manque de place dans la salle commune qui pousse la Sainte Famille dans l’étable, l’évangéliste Jean l’a approfondie et l’a ramenée à l’essentiel quand il écrit : « Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jn 1, 11).

"... Ainsi, la grande question morale de savoir comment chez nous se passent les choses concernant les personnes déplacées, les réfugiés et les immigrés, devient encore plus fondamentale : avons-nous vraiment de la place pour Dieu, quand il cherche à entrer chez nous ? Avons-nous du temps et de l’espace pour lui ? N’est-ce pas peut-être Dieu lui-même que nous refoulons quand nous refoulons des réfugiés ?

" ... Notre temps est déjà totalement rempli. Mais les choses vont encore plus en profondeur. Dieu a-t-il vraiment une place dans notre pensée ? ... Nous sommes totalement « remplis » de nous-mêmes, si bien qu’il ne reste aucun espace pour Dieu. Et c’est pourquoi, il n’y a pas d’espace non plus pour les autres, pour les enfants, pour les pauvres, pour les étrangers. En partant de la simple parole sur le manque de place dans la salle commune, nous pouvons nous rendre compte combien nous est nécessaire l’exhortation de Saint Paul : « Transformez-vous en renouvelant votre façon de penser » (Rm 12,2).

" ... Il y a encore une deuxième parole dans le récit de Noël sur laquelle je voudrais réfléchir avec vous : l’hymne de louange que les anges entonnent après le message concernant le Sauveur nouveau-né : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes objets de sa bienveillance ».

" ... Dieu est glorieux. Dieu est pure lumière, splendeur de la vérité et de l’amour. Il est bon. Il est le véritable bien, le bien par excellence. Les anges qui l’entourent transmettent simplement d’abord la joie pour la perception de la gloire de Dieu. Leur chant est une irradiation de la joie dont ils sont remplis. Dans leurs paroles, nous entendons, pour ainsi dire, quelque chose des sons mélodieux du ciel.

"... Nous voulons nous laisser toucher par cette joie : la vérité existe. La pure bonté existe. La pure lumière existe. Dieu est bon et il est la puissance suprême, au-dessus de toutes les puissances. De cela nous devrions nous réjouir simplement en cette nuit, avec les anges et les bergers.

" La paix sur la terre entre les hommes est en relation avec la gloire de Dieu au plus haut des cieux. Là où on ne rend pas gloire à Dieu, là où Dieu est oublié ou même renié, il n’y pas non plus de paix. Aujourd’hui, pourtant, des courants de pensée répandus soutiennent le contraire.

"... À peine les anges se furent-ils éloignés que les bergers se disaient entre eux : Allons jusque là-bas, à Bethléem et voyons cette parole qui s’est réalisée pour nous (cf. Lc 2, 15). Les bergers partirent donc en hâte vers Bethléem, nous dit l’évangéliste (cf. 2, 16). Une sainte curiosité les poussait à voir dans une mangeoire ce petit enfant, dont l’ange avait dit qu’il était le Sauveur, le Christ, le Seigneur. La grande joie, dont l’ange avait aussi parlé, avait touché leur coeur et leur donnait des ailes.

" ... Allons là-bas, à Bethléem : avec ces paroles que, en union avec les bergers, nous nous disons les uns aux autres, nous ne devons pas penser seulement à la grande traversée vers le Dieu vivant, mais aussi à la ville concrète de Bethléem, à tous les lieux où le Seigneur a vécu, agi et souffert. Prions en ce moment pour les personnes qui aujourd’hui y vivent et y souffrent. Prions pour qu’il y ait la paix.

"... Prions afin qu’Israéliens et Palestiniens puissent mener leur vie dans la paix du Dieu unique et dans la liberté. Prions aussi pour les pays environnants, pour le Liban, pour la Syrie, pour l’Iraq et ainsi de suite : afin que la paix s’y renforce. Que les chrétiens dans ces pays où notre foi a trouvé son origine, puissent maintenir leur demeure; que les chrétiens et les musulmans construisent ensemble leurs pays dans la paix de Dieu.

"... Aujourd’hui, Dieu ne fait pas partie des réalités urgentes. Les choses de Dieu, ainsi pensons-nous et disons-nous, peuvent attendre. Pourtant, il est la réalité la plus importante, l’Unique qui, en dernière analyse, est vraiment important. Pourquoi ne devrions-nous pas être pris, nous aussi, par la curiosité de voir de plus près et de connaître ce que Dieu nous a dit ? Prions-le afin que la sainte curiosité et la sainte joie des bergers nous touchent nous aussi en ce moment, et allons donc avec joie là-bas, à Bethléem – vers le Seigneur qui, aujourd’hui aussi, vient de nouveau vers nous. Amen. (source : VIS)


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