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du 24 au 31 décembre 2012 (semaine 52)
 

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31 décembre 2012 -
TAIZÉ, UNE EXPÉRIENCE ECCLÉSIALE DE COMMUNION


Quelque 40.000 jeunes chrétiens, catholiques, orthodoxes et protestants, venus de toute l’Europe se sont donné rendez-vous à Rome pour la 35° du pèlerinage de confiance, organisé par la Communauté de Taizé fondée par Frère Roger.

Du 28 décembre au 2 janvier, ils vivront six jours de prière, de réflexion et de vie commune avec les paroisses, les familles et les communautés religieuses de Rome et des environs.

Les prières communes ont lieu chaque jour à 14h et 19h30 dans sept grandes églises de la ville, y compris les basiliques majeures de Saint-Jean-de-Latran, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-murs.

Les repas seront distribués dans le Circo Massimo, les carrefours de l´après-midi incluront des visites aux catacombes et en d´autres lieux significatifs de la foi. Le programme du matin se déroule dans les paroisses avec des moments de prière et d´échange et la découverte des signes d´espérance dans les quartiers.

Temps fort de cette édition romaine : la rencontre avec Benoît XVI le samedi en début de soirée. Malgré la saison, il a fallu l’organiser en plein air, sur la place Saint-Pierre, en raison de l’affluence. Car aux 40.000 jeunes se sont ajoutés de nombreux fidèles des paroisses romaines, et d’autres régions italiennes.

Benoît XVI, en diverses langues, a invité ces jeunes à être co-responsables de l’Eglise, à œuvrer pour l’unité des chrétiens et pour un monde meilleur, à devenir de petites lumières pour ceux qui les entourent. « Parfois le mal et la souffrance des innocents créent en vous le doute et le trouble », leur a-t-il dit. « Et le oui au Christ peut devenir difficile. Mais ce doute ne fait pas de vous des incroyants ! »

Benoît XVI a rendu un hommage appuyé à frère Roger : « Témoin infatigable de l’Évangile de paix et de réconciliation, animé par le feu d'un œcuménisme de la sainteté, frère Roger a encouragé tous ceux qui passent par Taizé à devenir des chercheurs de communion. »

Le Pape y précise que dès le lendemain de sa mort, il s’était dit que « nous devrions écouter de l'intérieur son œcuménisme vécu spirituellement et nous laisser conduire par son témoignage vers un œcuménisme vraiment intériorisé et spiritualisé. »

Benoît XVI invite alors les jeunes dans le sillage de frère Roger à se faire porteurs de ce message d'unité, assurant son jeune auditoire de l’engagement irrévocable de l’Eglise catholique à poursuivre la recherche de chemins de réconciliation pour parvenir à l’unité visible des chrétiens.

« Au retour chez vous, dans vos divers pays, je vous invite à découvrir que Dieu vous fait coresponsable de son Église, dans toute la diversité des vocations. Cette communion qu'est le Corps du Christ a besoin de vous et vous y avez toute votre place. C'est à partir de vos dons, de ce qu'il y a de spécifique à chacun de vous, que l'Esprit Saint façonne et fait vivre ce mystère de communion qu'est l’Église, en vue de transmettre la bonne nouvelle de l'Évangile au monde d'aujourd'hui. »

« Chers jeunes amis, le Christ ne vous retire pas du monde. Il vous envoie là où la lumière fait défaut pour que vous la portiez à d'autres. Oui, vous êtes tous appelés à être de petites lumières pour ceux qui vous entourent. Par votre attention à une plus équitable répartition des biens de la terre, par votre engagement pour la justice et pour une nouvelle solidarité humaine, vous aiderez ceux qui sont autour de vous à mieux comprendre combien l'Évangile nous conduit à la fois vers Dieu et vers les autres. Ainsi, avec votre foi, vous contribuerez à ce que se lève une confiance sur la terre. Soyez donc plein d’espérance ! »

C'est par une proposition originale que Frère Aloïs, dans son intervention, a voulu apporter le témoignage d'espérance d'un grand nombre de jeunes Africains avec lesquels ils étaient réunis voici un mois à Kigali, au Rwanda. Ils venaient de 35 pays, entre autres du Congo, du Nord-Kivu, pour vivre un pèlerinage de réconciliation et de paix.

« Ces jeunes Africains ont voulu que nous ramenions avec nous un signe de leur espérance, des graines de sorgho, pour qu'elles poussent en Europe. Puis-je me permettre, Très Saint Père, de vous remettre de leur part un petit panier traditionnel rwandais, appelé « agaseke », avec quelques-unes de ces semences d'espérance venues d'Afrique. Peut-être pourraient-elles être semées et fleurir dans les jardins du Vatican ? » (source : News.va)

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