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du 24 au 31 décembre 2012 (semaine 52)
 

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31 décembre 2012 - France
LES PRÉCISIONS QUE LE CARDINAL N'HÉSITE PAS À DIRE

Le président de la Conférence des évêques estime que, dans sa fonction, il n’avait "pas besoin de défiler" : « J’ai appelé les gens à se manifester, j’ai mis en branle un mouvement... C’est à chacun de choisir les moyens de se manifester.»


Par contre le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, n’exclut pas d’aller saluer les manifestants contre le « mariage pour tous » le 13 janvier.

Et de parcourir quelques autres "étonnements" en plus de cette question fondamentale que marque la manifestation du 13 janvier.

Le cardinal pense que l’amendement de certains députés socialistes sur la procréation médicalement assistée (PMA) était « prévisible » : « La PMA va déboucher sur la gestation pour autrui, c’est inévitable, parce que, sans cela, cette loi crée une nouvelle discrimination. » « Pourquoi est-ce les couples de femmes qui auront le droit d’avoir un enfant » et pas les couples d’hommes ? « Pour l’égalité des droits, on ira nécessairement vers la gestation pour autrui .»

Il rappelle que l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, à laquelle l’Église catholique s’oppose, est « une question de vie ou de mort, dans le sens ou ça touche l’équilibre global de la société ».

De nombreux évêques français ont demandé à leurs prêtres d’annoncer en chaire la manifestation nationale du 13 janvier à Paris. Certains ont même annoncé leur présence dans la rue : Mgr Raymond Centène (Vannes), Mgr Marc Aillet (Bayonne), Mgr Maurice de Germiny (Blois), Mgr Olivier de Germay (Ajaccio), Mgr Alain Castet (Luçon), Mgr Éric Aumônier (Versailles)…

Invité à s’exprimer sur les ondes d’Europe 1 pour Noël, l’archevêque de Paris a précisé mardi 25 décembre qu’il n’était ni « un suppôt », ni « un adversaire du gouvernement ». « Je n’ai pas de problème avec la gauche au pouvoir », a-t-il assuré, soulignant avoir aussi « tenu des discours sous le gouvernement du président Sarkozy qui n’étaient pas très favorables à la politique qu’il menait ».

Mais ces propos interviennent également après la polémique qui a éclaté sur les réseaux sociaux autour du retrait d’une photo de l’Abbé Pierre : juste avant le discours du président François Hollande, qui inaugurait le 7 décembre dernier le bric-à-brac d’Emmaüs Défi, une entreprise d’insertion dépendante d’Emmaüs, deux membres de la présidence avaient fait retirer la grande photo de l’Abbé Pierre devant laquelle François Hollande devait prononcer son discours.

L’Élysée avait justifié ce geste en invoquant de simples problèmes techniques, le portrait provoquant « des reflets gênants ».« Vous n’allez pas me dire que dès qu’il y a une photo derrière le président, ça empêche de filmer », a remarqué le cardinal Vingt-Trois, expliquant avoir voulu « souligner par là qu’il y a peut-être des gens dans les entours du gouvernement qui faisaient un peu trop de zèle ».

Interrogé sur les déclarations de la ministre du logement, Cécile Duflot, demandant des efforts à l’Église catholique pour l’hébergement des personnes sans-abri, Mgr Vingt-Trois a assuré qu’il ne s’agissait pas de « cathophobie ». « Elle a fait les choses comme elle pensait, elle a fait une erreur, c’est tout. » (source : AP)


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