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5 janvier 2013 -
IL FAUT POURSUIVRE LE DIALOGUE INTERRELIGIEUX

Dans une interview publiée le 3 janvier dans "L´Osservatore Romano", le cardinal Jean-Louis Tauran plaide pour la poursuite du dialogue interreligieux. Il affirme que, malgré la violence, les chrétiens ne doivent pas se décourager.

Le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a invité à poursuivre ce dialogue avec les membres des autres religions. Et ce malgré la violence qui ôte la vie à un chrétien "à cause de sa foi" toutes les 5 minutes dans le monde.

Le chef de ce dicastère a également dénoncé des minorités déviantes au sein de l´islam qui "instrumentalisent la religion pour justifier l´usage de la violence".

"Je vois souvent que de nombreux catholiques, pourtant désireux de dialoguer avec d´autres croyants, se découragent à cause de ce qui se passe autour d´eux", observe ainsi le cardinal Tauran.

A ses yeux, "il est difficile d´oublier, par exemple, qu´un chrétien est tué toutes les 5 minutes à cause de sa foi". S'il est nécessaire de dénoncer une telle barbarie, cette situation peut devenir pour les croyants une stimulation pour approfondir leurs convictions et témoigner, au milieu de tant de violence, que toutes les religions sont en faveur de la fraternité.

Evoquant sa récente visite au Nigeria, actuellement en prise à la violence de la secte islamiste Boko Haram, le cardinal Tauran souligne que malgré le caractère dramatique de la situation sur place, certaines expériences laissent apparaître des signes positifs. "Malheureusement, il existe également des situations moins encourageantes", en Egypte notamment, précise-t-il.

Le dialogue avec l´Université d´Al Azhar, la plus grande autorité sunnite, a été interrompu "par choix de nos partenaires musulmans", rappelle le cardinal, qui réaffirme cependant que les portes de Conseil pontifical sont "toujours ouvertes à un dialogue sincère et respectueux".

Pour le cardinal Tauran, le dialogue avec les musulmans a constitué l´engagement le plus important de l´année 2012. "Malheureusement, regrette-t-il, certaines minorités déviées, qui instrumentalisent la religion pour justifier l´usage de la violence (...) constituent un danger non seulement pour leur société mais aussi pour le monde entier". Et d´insister: "Le poids de l´intégrisme risque de faire oublier la dimension religieuse et spirituelle de l´islam". (source : Apic)

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