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du 1 au 5 janvier 2013 (semaine 01)
 

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5 janvier 2013 -
L
A SÉCULARISATION DANS LES PAYS DE VIEILLE CHRÉTIENTÉ

En Italie, pays catholique, on se marie de moins en moins; et d'aucuns y voient un n-ième signe de l'avènement d'un âge post-chrétien. Une analyse des "signes des temps" actuels difficiles à interprêter.

On fait de la baisse des mariages sacramentels un indicateur fort de la sécularisation dans les pays de vieille chrétienté et l'Italie est, elle aussi, marquée de manière notable par cette baisse, selon l'édition de 2012 de l'"Annuaire statistique italien", qui a été publiée ces jours-ci par l'ISTAT.

Pour la première fois, en Italie du Nord, les mariages civils ont été plus nombreux que les mariages religieux, la proportion étant, pour cent mariages, de 51,7 contre 48,3.

Mais cela ne signifie pas que les mariages à la mairie remportent une "victoire" sur les mariages à l’église. Aussi bien les uns que les autres, en effet, ont été moins nombreux que l’année précédente. En fait, les mariages civils ont connu une baisse encore plus forte que les mariages religieux : moins 7,3 % pour les premiers et moins 4,6 % pour les seconds.

Voici le commentaire du démographe Roberto Volpi, publié dans le journal "Il Foglio" du 28 décembre : "Si l’on tient compte du fait que, sur l’ensemble des mariages civils, il y a une augmentation de la proportion des seconds mariages – contractés par les gens qui, parce qu’ils ont divorcé, ne peuvent plus se marier à l’Église – on comprend bien que la baisse est encore plus forte chez les gens qui se marient civilement pour la première fois. La vérité, c’est que, en Italie, on ne se marie plus : ni à l’église ni à la mairie".

Par conséquent l'Italie ne constitue plus, en ce qui concerne le nombre de mariages célébrés, une "exception" par rapport à d’autres pays où la sécularisation est bien avancée. Au contraire, son quotient de nuptialité est désormais l’un des plus bas d'Europe, avec seulement 3,6 mariages par an pour mille habitants, contre 4,7 pour l'ensemble de l'Union européenne.

Dans les deux régions les plus riches d’Italie, la Lombardie et l'Émilie-Romagne, le quotient de nuptialité est carrément inférieur à 3 ‰, c’est-à-dire qu’il est la moitié de celui des pays scandinaves : Danemark, Suède, Finlande.

Il n’est, dès lors, pas étonnant que la hiérarchie de l’Église s’inquiète de cette chute de la nuptialité, aussi bien religieuse que civile. C’est une inquiétude qui a un impact sur les stratégies pastorales.

Francesco Arzillo, un magistrat administratif qui a des compétences approfondies en matière de philosophie et de théologie, montre notamment que Benoît XVI – en particulier dans ses homélies – affronte la crise du mariage ainsi que d’autres "signes des temps" d’une manière semblable à celle des Pères de l’Église, capable de "garder réunies l’essentialité radicale du fondement de la foi et les dynamiques de la société contemporaine".

Sandro Magister, sur le site de "Chiesa" en a analysé différentes tendances à prendre en compte. (source : Chiesa)


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