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du 6 au 9 janvier 2013 (semaine 02)
 

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9 janvier 2013 - Brésil
UN PROJET PHARAONIQUE AU COEUR DE L' AMAZONIE

Opposé au projet du Belo Monte depuis 30 ans, Mgr Erwin Kräutler, évêque d’Altamira, persiste à dénoncer la destruction du fleuve, de son environnement et la dispersion des populations locales.

Il qualifie le futur barrage hydroélectrique « d’insanité » et de « projet inacceptable et illégal ». Au-delà des conséquences environnementales et sociales, l’évêque s’appuie sur les rapports de scientifiques reconnus qui n’hésitent pas à remettre en question la rentabilité économique d’un tel projet, pourtant présenté comme un « vecteur de développement de la région amazonienne ».

Le président du Conseil Indigéniste Missionnaire (CIMI) et de la Conférence des Evêques du Brésil (CNBB) déplore particulièrement la manière dont Norte Energia gère le dossier des indigènes qui vivent sur les rives du fleuve Xingu. « Norte Energia utilise tous les moyens pour faire taire les indigènes et les empêcher de manifester leur désaccord au projet, assure-t-il.

Malgré les nombreux procès en cours, le chantier se poursuit. 20% des travaux sont déjà réalisés, malgré 148 jours de grève des ouvriers en 2012. Norte Energia, l’entreprise chargée de mener à bien le « chantier du siècle » – le fameux complexe hydroélectrique Belo Monte – , annonce que près de 28.000 personnes travailleront sur le chantier cette année, soit 5.000 de plus que le nombre initialement prévu, afin de poursuivre la construction du 3e complexe hydroélectrique du monde.

Cette œuvre "pharaonique" bénéficie de l’appui de l’Etat brésilien, malgré 50 procès en cours devant la justice brésilienne et internationale qui dénoncent les violations de la Constitution fédérale et des traités internationaux dont le Brésil est signataire.

Les conséquences d'un tel projet ne sont pas que la déforestation avec ses effets sur la nature amazonienne mais aussi l’exploitation des personnes en situation de travail « esclave » dans ces zones touchées par la déforestation. De nombreux jeunes de moins de 18 ans y vivent dans des conditions désastreuses.

L’élevage bovin arrive en tête de liste de ce triste classement. L’autre secteur d’activité particulièrement touché par le travail esclave est celui de la production du charbon. De nombreux jeunes de moins de 18 ans y vivent dans des conditions désastreuses. (source : ACI
)

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