Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 6 au 9 janvier 2013 (semaine 02)
 

-
9 janvier 2013 -
LE COURS DE GÉOPOLITIQUE DU PAPE AU CORPS DIPLOMATIQUE

C'est un véritable cours de géopolique à la lumière de l'évangile et de son message sur la paix, que Benoît XVI a transmis aux populations des différents pays dont les ambassadeurs étaient venus lui adresser leurs voeux traditionnels.

Étaient présents les ambassadeurs de
179 États, plus l'ONU et ses agences, l'Union Européenne, l'Ordre de Malte, l'OLP, 8 organisations internationales et 5 régionales. Après le salut exprimé au nom de toutes les délégations par le Doyen des ambassadeurs, M.Alejandro Valladares Lanza (Honduras), et par le Vice-Doyen M.Jean-Claude Michel (Monaco), le Pape s'est tourné vers tous leurs pays et organismes.

Il s’est livré, en français selon la tradition, le lundi 7 janvier, à un tour d’horizon, avec une analyse particulièrement incisive de la crise économique.

Le pape pratique les petites phrases, mais elles ouvrent de larges horizons. Cinq appels forment ainsi la trame de son analyse de la société internationale.

« Jérusalem, deviens ce que ton nom signifie ! » s’est-il exclamé, rappelant l’urgence de mettre en œuvre entre Israéliens et Palestiniens une « cohabitation pacifique dans le cadre de deux États souverains ».

« Seuls, certains pays iront peut-être plus vite, mais ensemble tous iront certainement plus loin ! » a revendiqué le pape allemand, voulant dissuader son pays d’origine, mais aussi le Royaume-Uni, de faire cavalier seul sur le continent européen.

« La justice se réalise seulement s’il y a des personnes justes ! » a-t-il lancé, insistant sur une vision sociale de l’éducation, car « construire la paix signifie éduquer les individus à combattre la corruption, la criminalité, la production et le trafic de drogue ».

« Interdire l’objection de conscience individuelle et institutionnelle, au nom de la liberté et du pluralisme, ouvrirait paradoxalement les portes à l’intolérance et au nivellement forcé », a-t-il encore rappelé, évoquant les atteintes à la liberté religieuse au Nord comme au Sud.

Car « les principes éthiques et religieux sont comme les murs porteurs de toute société qui se veut vraiment libre et démocratique ». « La charité ne se substitue pas à la justice niée, mais d’autre part, la justice ne supplée pas la charité refusée », a enfin expliqué le successeur de Jean XXIII, qui a rappelé avec force l’encyclique Pacem in Terris, publiée il y a cinquante ans.

Ces thèmes se sont conjugués avec l’évocation de situations précises : la Syrie, au lendemain de l’intervention télévisée du président syrien, ce conflit « ne connaîtra pas de vainqueurs mais seulement des vaincus, ne laissant derrière lui qu’un champ de ruines ». Il faut donc « déposer les armes » et ouvrir un « dialogue constructif ».

L'Afrique du Nord, où le pape a demandé que soit garantie à tous « la pleine citoyenneté, la liberté de professer publiquement sa religion et la possibilité de contribuer au bien commun ». L’Afrique subsaharienne qui concentre de nombreuses préoccupations de la diplomatie vaticane.

Ces divers appels sont tous fondés sur le même socle. L’Église a « à cœur le bien intégral, spirituel et matériel de chaque homme et cherche à en promouvoir partout la dignité transcendante ».

Nous vous invitons à rejoindre, malgré sa longueur, la densité et l'étendue du message du pape aux gouvernants, par l'intermédiaire du Corps diplomatique. Vous trouverez ici ce texte intégral (source : VIS)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil