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du 10 au 12 janvier 2013 (semaine 02)
 

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12 janvier 2013 - Liban
LES MILLIERS DE RÉFUGIÉS SYRIENS

Longtemps limité, l’afflux de réfugiés syriens au Liban s’est brutalement accéléré ces derniers mois : 160.000 actuellment. L’aggravation du conflit à Damas et aux alentours a poussé des dizaines de milliers d’habitants à l’exode.

Le gouvernement libanais a demandé l’aide de la communauté internationale pour accueillir les Syriens en fuite, car de nombreux réfugiés survivent sans avoir accès à l’aide humanitaire.

Certains sont installés chez des proches. D’autres louent à des tarifs élevés des appartements, des chambres, voire des garages ou une place dans un jardin. On croise aussi des exilés dans des maisons en construction, des écoles ou des bâtiments publics.

Se sont mobilisés : "Caritas-Liban" et de nombreuses congrégations religieuses aident ces réfugiés. « Officiellement, aucun réfugié n’est un sans-abri au Liban, explique Fran Miller, chef de mission de "Médecins sans frontières". Dans les faits, beaucoup vivent dans des conditions insalubres, avec des abris sans fenêtres ou sous de simples tentes. Les enfants souffrent de maladies liées au froid. Leurs familles survivent grâce à la générosité des voisins et des associations locales, mais cela ne pourra pas durer éternellement.

Les Syriens qui ont une carte de réfugiés du HCR touchent 22 € par personne et par mois pour acheter la nourriture, plus du matériel de cuisine et de l’essence. Une somme qui leur permet de manger, pas de se loger correctement. Une partie de leur frais de santé est financée en cas d’hospitalisation. Mais beaucoup, voire la majorité, vivent en Syrie sans avoir obtenu le statut de réfugiés.

L’enregistrement des nouveaux arrivants se fait au compte-gouttes : les Syriens attendent en moyenne deux mois avant de recevoir leur papier. C’est-à-dire deux mois sans recevoir la moindre aide de l’ONU. Les ONG, les organisations non-gouvernementales, ont beaucoup de mal à combler les vides. La dispersion des réfugiés dans les villes et les villages conduit les travailleurs humanitaires à des actions de portée limitée, souvent inadaptées aux besoins.

Pour faciliter l’acheminement de l’aide, des ONG ont demandé l’ouverture de camps de réfugiés sur le sol libanais, comme cela se fait dans les autres pays d'accueil. Discutée en conseil des ministres cette semaine, la proposition a été finalement rejetée par le gouvernement qui craint les risques de déstabilisation.

Les autorités ont cependant mis en place un plan d’accueil facilitant l’enregistrement et le suivi des réfugiés, avant « d’appeler les pays donateurs à verser les financements promis au Liban ». (source : AP)


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