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du 17 au 21 janvier 2013 (semaine 03)
 

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21 janvier 2013 - Canada
L'ÉGLISE ET LES "PREMIÈRES NATIONS" AMERINDIENNES


Les" Premières Nations" - près de 400.000 autochtones, plus d´un million en comptant les Métis et les Inuits - se sentent marginalisées. Les autochtones du Canada estiment être traités comme des citoyens de seconde zone.

Les 1,2 million d´Indiens du Canada reprochent au gouvernement fédéral d´Ottawa d´ignorer des traités signés par le passé avec les colons britanniques.

Les préoccupations des Premières Nations, des Inuits et des Métis, écrit Mgr Richard W. Smith, sont le symptôme d´enjeux économiques, politiques et sociaux qui concernent tous les autochtones. "Les manifestations quotidiennes sporadiques organisées par des membres des "Premières Nations" en divers points du pays ne disent pas seulement combien cette rencontre arrive à point nommé: elles sont aussi le signe encourageant d´un regain de détermination chez les autochtones à jouer un rôle déterminant pour résoudre leurs problèmes et leurs frustrations".

Pour les évêques catholiques du Canada,(CECC) "il est de la plus haute importance que les autochtones et leurs chefs continuent de s´engager pour être les sujets actifs et responsables de leur propre développement culturel, économique et social".

Le Premier ministre canadien est soumis à une triple pression à commencer par celle de la chef amérindienne Theresa Spence. En grève de la faim depuis quatre semaines, elle dénonce les conditions de vie des autochtones de son village dans le nord de l’Ontario. Logement, santé, éducation, les habitants d’Attawapiskat sont à des années-lumière du mode de vie des autres Canadiens.

Son village n’est pas le seul à connaître de graves difficultés. Dans la plupart des 600 réserves, c’est la même chose et ce pourrait être pire. C’est en tout cas, ce que redoute un nouveau mouvement venant de la base autochtone. « Idle no more », « plus jamais passif », fait vivre les Canadiens au rythme de leurs manifestations.

En bloquant des routes, des voies ferrées ou en organisant des rondes au son des tambours traditionnels, dans la rue ou dans les galeries commerciales, les manifestants veulent être pris en compte. Ils veulent sortir de leur état de dépendance. Les Amérindiens du Canada souffrent d´un chômage très élevé, d´un fort degré d´alcoolisme et de toxicomanie, et leurs communautés connaissent un grand nombre de suicides.

Après avoir cherché à ne pas s'impliquer dans le conflit opposant le gouvernement canadien aux Amérindiens, le représentant de la Couronne britannique a accepté de rencontrer leurs chefs.

Favorable sans condition à cette rencontre, le président de la conférence épiscopale du Canada, Mgr Richard W. Smith, a fait savoir, dans une lettre publiée le 9 janvier dernier, que l’Eglise appuyait « les conversations et la collaboration qui doivent contribuer à garantir et protéger les droits et responsabilités des Premières Nations ».

« Bien des engagements ont été pris par les générations qui nous ont précédés et les questions en suspens essentielles au progrès futur ont déjà été identifiées par la Commission royale ainsi que par les agences autochtones, fédérales et autres. Ce qu’il faut maintenant, c’est que ces différentes initiatives bénéficient elon la pensée de Benoît XVI "du support d’une nouvelle pensée, d’une nouvelle synthèse culturelle, pour dépasser les approches purement techniques et harmoniser les multiples tendances politiques en vue du bien commun" (Benoît XVI, Message pour la Journée mondiale de la paix 2013). (source : Apic et CECC)

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