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du 17 au 21 janvier 2013 (semaine 03)
 

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21 janvier 2013 -
L'INITIATIVE DE Mgr DI NOIA, PERSONNELLE OU TÉLÉCOMMANDÉE ?

Le vice-président de la Commission "Ecclesia Dei" a écrit aux prêtres de la Fraternité Saint-Pie-X. Ils les invitent à un examen de conscience, avec ce mot d’ordre : "humilité, douceur, patience, charité", et ce, dans le cadre du Magistère de l'Église.

Dans le même temps, plusieurs responsables du Saint-Siège, dont Mgr Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, pressent la FSSPX de répondre explicitement à la proposition d’accord faite par le pape cet été.

« Si un groupe n’accepte pas un concile et n’accepte pas le Magistère, il doit se demander comment il peut se considérer catholique », a même asséné jeudi dernier le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, après des déclarations de Mgr Fellay traitant les juifs d’« ennemis » de l’Église.

Ce texte de Mgr Di Noia intervient alors que la Fraternité demeure très divisée sur l’attitude à tenir vis-à-vis de Rome. Une partie des prêtres seraient tentés par l’attitude très tranchée de Mgr Williamson, exclu en octobre de la FSSPX, pour son intransigeance vis-à-vis de tout dialogue avec la « Rome moderniste ».

D’autres se sentent mal à l'aise avec les silences prudents et étonnants de Mgr Bernard Tissier de Mallerais et Alfonso de Galaretta depuis le décret du 21 janvier 2009 qui lève l'excommunication sans qu'ils soient réintègrés au sein de l'Église. D'autres enfin sont "désarçonnés" devant les atermoiements de Mgr Bernard Fellay, le supérieur général.

Prenant acte de l’enlisement du dialogue théologique, Mgr di Noia tenterait une approche spirituelle. Rome attend, rappelle sa lettre, la réponse de Mgr Fellay au document qui lui a été remis le 14 juin.

Il recommande d’éviter le recours aux media, d'ailleurs la salle de presse du Saint-Siège n'a rien publié sur cette lettre. Il recommande également d'éviter le développement d'un « magistère parallèle ».

Et pour cela Mgr Di Noia se réfère à l’instruction signée par le cardinal Joseph Ratzinger Donum veritatis sur « la vocation ecclésiale du théologien », du 24 mai 1990, qui propose cette définition du théologien : il « a pour fonction d'acquérir, en communion avec le Magistère, une intelligence toujours plus profonde de la Parole de Dieu contenue dans l'Écriture inspirée et transmise par la Tradition vivante de l'Église ».

" En communion avec le Magistère ..."la lettre de Mgr di Noia rappelle ainsi l’autorité du Magistère romain  : « Dans son engagement au service de la vérité, le théologien aura, pour rester fidèle à sa fonction, à tenir compte de la mission propre au Magistère et à collaborer avec lui ».

La situation de la Fraternité n’est pas tenable à long terme, estiment certains observateurs. La lettre de Mgr Di Noia, que le P. F. Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège n'a pas publiée ni commentée, semble envoyer un message réaliste : la Commission vaticane ne souhaite pas que la main tendue de Benoît XVI se réduise un jour à une occasion perdue, mais les négociations n’ont pas l’éternité devant elles. (source : AP)


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