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du 17 au 21 janvier 2013 (semaine 03)
 

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21 janvier 2013 -
LES EVEQUES CELEBRENT 50 ANS D’AMITIE FRANCO-ALLEMANDE

Pour le cinquantenaire du traité de l’Elysée, les évêques français et allemands ont publié un communiqué conjoint, rappelant que le 8 juillet 1962, Charles de Gaulle et Konrad Adenauer assistaient à une messe de réconciliation à Reims.

Les conférences épiscopales française et allemande dans ce communiqué conjoint écrivent : « Nous saluons tout ce qui s'est accompli et développé dans le cadre de ce Traité d'amitié. »

Pour eux « le Traité de l'Elysée fut simultanément le sommet de la réconciliation des deux nations ennemies et le point de départ d'un approfondissement de ces relations d'amitié à travers des contacts politiques et sociaux à tous les niveaux ». Cette amitié est si évidente qu’aujourd’hui on ne se rend plus compte de ce que ces relations ont d’exceptionnel.

Cette amitié entre nos pays et nos peuples, écrivent les évêques français et allemands, « est aujourd'hui plus que jamais décisive pour surmonter la crise actuelle et façonner l'avenir de l'Europe. » D’ailleurs face à ce qu’ils appellent  « des comportements irresponsables », ils appellent au renforcement de la solidarité et de la responsabilité non seulement pour la France et l’Allemagne mais pour toute l’Europe.

Dépassant le niveau politique, le texte voit dans les personnes de Konrad Adenauer et de Charles de Gaulle, les symboles de « la prise de conscience que la politique se construit sur des bases qu'elle ne peut édifier elle-même. L'amour des ennemis est une exigence évangélique forte, que ces deux hommes d'Etat ont réussi à mettre en œuvre. »

Si l'Union européenne « a apporté à ses peuples la paix et la prospérité, avec la crise économique, nous voyons réapparaître le mépris et la méfiance entre peuples européens, le rejet de l'étranger, le refus de la solidarité. L'économie mondialisée et le brassage culturel et religieux font naître d'autres ennemis. Un peu partout en Europe, des mouvements populistes fleurissent et prônent le repli sur soi. »

C’est pourquoi les évêques expriment solennellement qu’en puisant dans l’histoire de leur réconciliation, les deux « peuvent œuvrer pour que le respect de la dignité humaine, le souci du bien commun et les principes de solidarité et de subsidiarité guident toujours davantage la construction européenne. »

Une plaque gravée dans le sol, devant le porche de la cathédrale rappelle à tous les visiteurs le sens de cette réconciliation. (source : CEF)


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