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du 22 au 24 janvier 2013 (semaine 04)
 

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24 janvier 2013 -
LE VATICAN ET LE TRAITÉ DE L'ÉLYSÉE

A l'occasion du 50ème anniversaire du traité de coopération franco-allemande, l’Osservatore Romano a publié un entretien entre Bruno Joubert et Reinhard Schweppe, ambassadeurs de France et d’Allemagne près le Saint-Siège.

Le diplomate français, Bruno Joubert, souligne un aspect essentiel du couple franco-allemand : « La volonté d’avoir des compromis, de trouver à tout moment et devant les difficultés qui, inévitablement, surgissent devant des intérêts qui ne sont pas toujours les mêmes, de trouver par la voie du dialogue, de la discussion, la solution de compromis qui permet d’avancer. »

Son homologue allemand, Reinhard Schweppe, rappelle que l’entente franco-allemande a mis fin aux conflits et rendu possible l’Union européenne. Diplomate depuis 37 ans, il souligne que « lorsqu’on entre en négociations avec les collègues français, les positions de départ sont souvent très éloignées. Mais les deux parties affrontent les entretiens avec la ferme volonté d’obtenir un résultat. À la fin, le résultat est là, même s’il ne peut pas être autre chose qu’un compromis ».

Tandis que Bruno Joubert souligne le « réseau d’une densité inégalée d’institutions binationales, d’associations, de jumelages, qui anime et enrichi cette coopération », précisant que « depuis 1963, plus de 8 millions de jeunes français et allemands ont participé à des programmes d’échanges entre nos deux pays », Reinhard Schweppe voit dans la collaboration franco-allemande « une source d’énergie » ou encore « un arbre, qui produit des bourgeons toujours nouveaux ». Et il affirme que l’amitié entre Français et Allemands en Europe a servi plusieurs fois de modèle, notamment vis-à-vis de l’Italie ou de la Pologne : « Tous les autres, de l’extérieur, nous voient comme un exemple à imiter. »

Réaliste, l’ambassadeur allemand constate : « Parfois, à Bruxelles, sont prises des décisions qui sont très distantes du citoyen. C’est pourquoi il est important d’appliquer de manière plus cohérente le principe de subsidiarité développé par la doctrine sociale catholique : les décisions doivent être le plus proches possibles des personnes impliquées ».

Et il ne craint pas d’affirmer que « le christianisme est dans les gènes de l’Union européenne. Il ne faut pas oublier que Pie XII a ouvert la voie à l’idée européenne. Nos racines chrétiennes, notre expérience historique et notre compréhension des événements politiques nous conduisent à rechercher des solutions qui soient justes et acceptables dans la même mesure pour tous les États membres. La domination et la recherche d’hégémonie sont l’exact contraire de la politique européenne. »

Enfin, abordant la question de la liberté religieuse dans le monde, Bruno Joubert constate :« Notre détermination face au fanatisme et à l’intégrisme, qui menacent souvent et directement les droits de l’Homme, et notamment des femmes et des minorités religieuses, est sans faille. » « La France laïque, affirme-t-il, est aussi l’un des pays les plus engagés en faveur des chrétiens d’Orient. » (source : News.va.)


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