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du 1 au 4 février 2012 (semaine 05)
 

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04 février 2013 - Inde
DEUX ORGANISATIONS HINDOUISTES EXTREMISTES

Une
ONG catholique, le Catholic Secular Forum (CSF), a demandé aux autorités indiennes d’interdire deux organisations appartenant à l’aile la plus extrémiste de la mouvance hindouiste.

Joseph Dias, qui dirige le CSF à Bombay, capitale de l’Etat du Maharashtra, depuis sa fondation il y a sept ans, a appelé le ministre fédéral de l’Intérieur Sushil Kumar Shinde à interdire sans délai deux organisations hindouistes, Sanathan Sanstha (‘Forum éternel’) et Abhinav Bharat (‘Inde nouvelle’), affirmant qu’elles étaient responsables d’attaques contre les chrétiens.

Selon Joseph Dias, il y a un lien direct entre l’activisme dont font preuve les organisations hindouistes les plus extrémistes et les violences faites aux chrétiens dans le pays. « Pratiquement chaque jour, on déplore une attaque contre la minorité chrétienne en Inde », a-t-il expliqué, citant le rapport de CSF pour l’année 2012 et les 250 affaires d’attaques antichrétiennes qui y sont recensées. « Cela va de personnes nouvellement converties au christianisme contraintes à boire de l’urine de vache, à des viols et des meurtres de dalits chrétiennes mineures ou de membres du clergé des Eglises chrétiennes », a-t-il détaillé.

Selon le militant catholique, trois Etats de l’Union indienne se distinguent par le nombre et la violence des attaques dirigées contre les chrétiens : le Madhya Pradesh en premier lieu, suivis par le Karnataka et le Chhattisgarh. Coïncidence ou pas, ces trois Etats sont dirigés par des gouvernements dominés par le BJP. Joseph Dias a ajouté que les violences antichrétiennes pouvaient aussi toucher d’autres Etats, où le BJP est dans l’opposition ; il a cité le cas du Maharashtra, où le Parti du Congrès est au pouvoir, et qui selon lui est en train de devenir « un point chaud » de l’activité déployée par les extrémistes hindous.».

Les déclarations de Joseph Dias interviennent dans le contexte créé par de récents propos tenus par le ministre fédéral de l’Intérieur. Le 20 janvier, lors d’une réunion du Parti du Congrès, Sushil Kumar Shinde a cité le « terrorisme hindou » parmi les « menaces » sécuritaires menaçant le pays. Le fait que le ministre fédéral de l’Intérieur place ainsi le « terrorisme hindou » et ses « camps d’entraînement » sur le même plan que les menaces répertoriées de longue date, telles les actions des groupes armés venus du Pakistan au Cachemire, les insurrections ethniques du Nord-Est du pays ou bien encore les rébellions armées maoïstes présentes notamment au sein des populations tribales du centre de l’Inde.

Le CSF a également mis en cause la hiérarchie de l’Eglise catholique, lui reprochant sa « timidité » à demander justice pour les chrétiens pris pour cible par les hindouistes. (source : Mepasie)


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