-
7 février 2013 - Ukraine
L'ÉGLISE ORTHODOXE ET L'ÉGLISE GRÉCO-CATHOLIQUE

L´Église gréco-catholique d'Ukraine est accusée de soutenir le Patriarcat de Kiev, Patriarcat dissident, non reconnu par l'ensemble des Églises orthodoxes, et création "personnelle" de l'ancien métropolite Philarète de Kiev.

L'Exarchat d'Ukraine, rattaché au patriarcat de Moscou, dénonce cette décision gréco-catholique de reconnaître une dissidence. Cette décision a suscité la colère du métropolite Vladimir, primat de l´Église orthodoxe autonome d´Ukraine dépendant de Moscou. Il accuse l´Église gréco-catholique de porter atteinte aux relations entre les chrétiens dans le pays.

L´Église gréco-catholique "devient ainsi la seule confession à soutenir concrètement les schismatiques ukrainiens", s´inquiète le métropolite Vladimir. Il rappelle que, dans le cadre de leur dialogue "catholique-orthodoxe", les Églises s´engagent à ne pas reconnaître "les groupes ecclésiaux qui ne bénéficient pas de la reconnaissance canonique".

Le patriarcat dissident de Kiev avait écrit en 2012 aux primats des Églises orthodoxes, catholique, anglicane et à l´Église gréco-catholique en demandant la reconnaissance de ses baptêmes. Mais seule cette dernière aurait répondu.

Le métropolite Vladimir insiste pour que l´Église gréco-catholique respecte les principes formulés dans les accords de Balamand en 1993. Ce texte condamnait le prosélytisme dans les relations entre orthodoxes et catholiques.

En Ukraine, l´orthodoxie est divisée depuis 1991 en trois juridictions : l´Église autonome (majoritaire) relevant du Patriarcat de Moscou, le Patriarcat de Kiev créé par l'ancien métropolite Philarète et dissidente de Moscou) et une Église ukrainienne, issue de la diaspora.

Quant à l´Église gréco-catholique d'Ukraine dissoute et persécutée par le gouvernement soviétique en 1946, elle retrouva son droit de cité à la chute du communisme en 1989. Forte de cinq millions de fidèles, dont une grande proportion en Amérique du Nord, cette Église ukranienne demande de longue date que son archevêché majeur soit élevé au rang de Patriarcat.

Ce que Rome a jusqu'à maintenant refusé, en raison de l'Église gréco-catholique ruthène et l'Église gréco-catholique roumaine. Dans le même temps pour ne pas envenimer ses relations avec l'Église orthodoxe. (source : AP)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil