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du 5 au 7 février 2013 (semaine 06)
 

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7 février 2013 - Irlande
SOUTENUES DIRECTEMENT ET FONDAMENTALEMENT PAR L'ÉTAT

Entre 1922 et 1996, plus de 10.000 jeunes femmes ont été contraintes au travail dans les "foyers pour ´filles perdues´ tenues par des religieuses catholiques avec l'accord de l´Etat irlandais qui soutenait "fondamentalement et directement" ce système.

Des filles-mères, des orphelines, des femmes violées ou encore des prostituées, voire des handicapées mentales y ont été forcées à travailler sans salaire, dans des laveries, gérées par ces institutions, et ce, dans des conditions particulièrement dures, souvent proches d´un régime carcéral.

Le rapport de la commission d´enquête publié le 5 février montre que « 26 % des résidentes qui se sont retrouvées aux laveries de Madeleine l’ont été en raison d’une intervention ou d’une implication de l’État », le premier ministre irlandais Enda Kenny a présenté des excuses aux milliers de femmes qui ont été victimes. « Je suis désolé pour ces personnes qui ont vécu dans un tel environnement », a-t-il déclaré.

Dans une « Irlande sévère et intransigeante », selon les termes du premier ministre, ces laveries étaient exploitées commercialement par des congrégations religieuses féminines et ont fait travailler gratuitement plus de 30.000 pensionnaires, des orphelines, des jeunes femmes se trouvant enceintes hors mariage ou ayant un comportement jugé immoral. Le destin tragique de ces filles dites « perdues » avait inspiré le film "les Magdalene Sisters" de Peter Mullan, sorti en 2002.

À leur tour, les quatre congrégations impliquées dans les « couvents de la Madeleine » (les sœurs de Notre-Dame de la Charité, les sœurs de la Miséricorde, les religieuses de la Charité et les sœurs du Bon Pasteur) ont présenté, mardi 5 février, leurs excuses aux victimes après la remise du rapport mettant en évidence les mauvais traitements commis dans leurs institutions.

Les Sœurs de Notre-Dame de la Charité ont notamment indiqué que « c’est avec un profond regret que nous reconnaissons que les femmes n’ont pas reçu notre assistance, notre protection et notre soin ».

Le groupe de victimes "Justice pour les Madeleines" a estimé la démarche de l'État irlandais, refusant les excuses du Premier ministre et des Soeurs comme insuffisante. (source : AP)


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