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du 8 au 11 février 2013 (semaine 06)
 

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11 février 2013 -
CE N'EST PAS UN CAS UNIQUE DANS L'HISTOIRE

Beaucoup de médias ont présenté l’annonce de Benoît XVI comme une première dans l’histoire de l’Église, mais ce n’est pas tout à fait exact. Il est même prévu par le code de droit canonique.

L’exemple le plus célèbre est celui de Célestin V, qui démissionna de ses fonctions le 13 décembre 1294, à plus de 80 ans, parce qu’il ne se sentait plus capable de résister aux pressions des grandes familles et des souverains étrangers.

Mais il y eut aussi saint Potien en 235, Benoît IX en 1045, Grégoire VI en 1046 et Grégoire XII en 1415.

Plus près de nous, durant l’occupation de Rome par les Allemands, la menace d’Hitler de s’emparer du pape conduisit Pie XII à prendre des dispositions pour qu’en cas d’arrestation, il fut considéré comme démissionnaire.

Bien que, ces derniers mois, les voix annonçant une démission imminente se soient multipliées, la décision de Benoît XVI a fait l’effet d’une bombe. Il suffit d’ailleurs de lire les nombreuses réactions qu’elle a suscitées à travers le monde pour s’en convaincre.

Ce cas de figure, bien qu’extrêmement rare, est évidemment prévu par le droit canon. « S’il arrive que le Pontife romain renonce à sa charge », stipule-t-il, « il est requis pour la validité que la renonciation soit faite librement et qu’elle soit dûment manifestée, mais non pas qu’elle soit acceptée par qui que ce soit. »

Un pape ne peut effectivement remettre sa démission ni aux cardinaux ni aux fidèles. Il n’a pas de supérieur, sinon Dieu.

Si le texte insiste sur la totale liberté du pape, il est par contre silencieux concernant les mesures pratiques qui entourent un tel retrait, nécessairement rapide. Il est toutefois probable que Benoît XVI a, au préalable, réglé tous les détails de son départ et de sa retraite avec ses proches.

Tout ce que l’on sait, c’est que sa retraite doit être absolue, sans plus aucune intervention dans le gouvernement de l’Eglise, et qu’une fois sa renonciation connue, il peut quitter le Vatican sans cérémonie particulière.

Dès le 28 février, commencera donc la période de sede vacante (siège vacant), durant laquelle une congrégation spéciale, constituée du cardinal camerlingue et de trois autres cardinaux, gèrera les affaires courantes de l’Eglise et organisera le conclave, chargé d’élire le prochain pape. D’après le Vatican, celui-ci devrait être désigné pour Pâques.(source : AP)

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