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du 8 au 11 février 2013 (semaine 06)
 

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11 février 2013 -
L'ARBRE DE L'ÉGLISE N'EST PAS MOURANT

Sans notes, improvisant en italien durant une demi-heure devant 190 séminaristes, le pape s’est livré, vendredi 8 février, non seulement à une performance étonnante pour son âge, mais également à une synthèse de sa pensée spirituelle.

Chaque année, à la même époque, lors de la fête de Notre-Dame de Confiance, patronne du séminaire de Rome, le pape se rend devant « ses » séminaristes diocésains pour une « lectio divina ».

Il a rappelé que l’arrivée à Rome de Pierre a signifié le passage de l’Église judéo-chrétienne à l’Église universelle. Puis, constatant que Pierre a été martyrisé, Benoît XVI a rappelé : « Personne ne peut se dire chrétien sans suivre le crucifié, sans accepter le martyre. »

Revenant ensuite à notre époque, le pape a précisé : « En tant que chrétiens, nous sommes égarés et étrangers. Dans le monde d’aujourd’hui, les chrétiens forment le peuple le plus persécuté parce qu’ils sont non-conformes, contre les tendances de l’égoïsme et du matérialisme. »

Et il a insisté : « Bien sûr, il y a aussi des nations chrétiennes et nous sommes fiers d’avoir participé à la formation de la culture (…). » « Cependant, tout en étant chez nous, nous sommes aussi étrangers », a remarqué le pape. Ainsi, « au travail, les chrétiens sont une minorité, ils se trouvent dans une situation d’extériorité. Il semble étonnant aujourd’hui que l’on puisse encore croire et vivre ainsi ! »

Récusant tant un « faux optimisme » selon lequel « tout irait bien » qu’un « faux pessimisme » qui prétend que le christianisme est fini, Benoît XVI a proclamé : « L’arbre de l’Église n’est pas mourant, mais il grandit toujours à nouveau, malgré les chutes graves (…) L’avenir est à nous. »

Pour autant, « être chrétien, a souligné le pape, n’est pas seulement une décision de ma volonté ». Il ne s’agit pas « d’entrer dans un groupe pour faire quelque chose » mais c’est « un acte de Dieu qui régénère » : « Je ne peux pas me faire chrétien, ce n’est pas une idée à moi, mais j’entre dans un processus de renaissance. » C’est aussi une « responsabilité » car le baptême est « le processus de toute la vie », a-t-il rappelé. (source : Croix)


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