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du 11 au 14 février 2013 (semaine 07)
 

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14 février 2013 -
A LA MESSE DU MERCREDI DES CENDRES

En présidant la messe du Mercredi des cendres en la basilique Saint-Pierre, le 13 février, Benoît XVI a fait entrer l’Eglise en carême, appellant les fidèles à vivre ces quarante jours « dans une communion ecclésiale plus intense et plus évidente ».

L'émotion a été profonde tout au long de la célébration, quarante-huit heures après l’annonce de la fin de son pontificat, le 28 février. Car c'était la dernière célébration liturgique publique présidée par lui en tant que pape : la foule était rassemblée autour de lui, exceptionnellement dense. C'est pour l'accueillir que la célébration n'a pas eu lieu à Sainte-Sabine, comme le veut la tradition.


Le pape a affirmé avec force que « vivre le carême dans une communion ecclésiale plus intense et plus évidente, en dépassant les individualismes et les rivalités, est un signe humble et précieux pour ceux qui sont loin de la foi ou indifférents ».

Il a déploré spécialement les «  fautes contre l’unité de l’Eglise » et les « divisions dans le corps ecclésial », comme il l'av
ait déjà fait récemment, dénonçant cette faute particulièrement "grave", à l'angélus du 20 janvier, en la Semaine de prière pour l'Unité des chrétiens: « L’une des fautes les plus graves qui défigurent le visage de l’Eglise est la [faute] contre son unité visible, en particulier les divisions historiques qui ont séparé les chrétiens et qui n’ont pas encore été complètement surmontées ».

« La dimension communautaire est un élément essentiel dans la foi et dans la vie chrétienne. Le Christ est venu « pour rassembler les enfants de Dieu dispersés » (cf. Jn 11, 52). Le « nous » de l’Eglise est la communauté dans laquelle Jésus nous rassemble (Jn 12, 32) : la foi est nécessairement ecclésiale. Et c’est important de le rappeler et de le vivre en ce Temps de Carême : que chacun de nous soit conscient qu’il n’affronte pas seul le chemin pénitentiel mais ensemble, avec de nombreux frères et sœurs, dans l’Eglise ».

Le pape a également appelé à réfléchir au "témoignage de foi et de vie chrétienne de chacun de nous et de nos communautés pour manifester le visage de l’Eglise",  et sur "comment ce visage est parfois défiguré".

Le pape a invité à vivre le carême dans la « confiance » et «  joyeusement » et en ouvrant l’oreille à la voix de Dieu : « Que résonne fortement en nous l’invitation à la conversion, à « revenir à Dieu de tout notre cœur », en accueillant sa grâce qui fait de nous des hommes nouveaux, avec cette surprenante nouveauté qui est participation à la vie même de Jésus. Que personne d’entre nous ne soit donc sourd à cet appel qui nous est adressé aussi par le rite austère, si simple et
en même temps si suggestif, de l’imposition des cendres, que nous allons accomplir ».

« Que la Vierge Marie, Mère de l’Eglise et modèle de tout authentique disciple du Seigneur  nous accompagne en ce temps », a conclu le Benoît XVI.

Au terme de la célébration, les paroles du cardinal Secrétaire d'Etat Tarcisio Bertone ont alors traduit le sentiment général: cette décision de Benoît XVI de se retirer, laisse sur le coeur "un voile de tristesse" mais en même temps offre un enseignement profond
.

Le cardinal, collaborateur de longue date à la Doctrine de la foi, avait la gorge nouée et l'émotion commune de l'assemblée s'est traduite dans des applaudissements prolongés, debout, de plusieurs minutes, que le pape a lui-même finalement interrompus en disant doucement: "Revenons à la prière".

A peine la bénédiction reçue, la foule a repris spontanément ses applaudissements, couvrant le début de l'antienne mariale de l'Ave Regina Coelorum.
Les vivats et les applaudissements ont éclaté tandis que le pape remontait la nef principale, devant les milliers d'appareils photo et de téléphones portables qui voulaient saisir cette image historique. (source : News.va)


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