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du 11 au 14 février 2013 (semaine 07)
 

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14 février 2013 - France
LE PRÉSIDENT FRANÇAIS ET LA RENONCIATION DE BENOÎT XVI


La déclaration du président français a surpris dans les milieux internationaux. Pour le chef d'État d'une nation qui se veut au destin international, on pouvait s'attendre à autre chose qu'une plaisanterie issue d'une froide laïcité sans envergure.

Peut-être même, pourquoi pas, à la proximité d'un responsable d'un grand pays, devant la décision d'un responsable d'une réalité qui concerne plus d'un milliard de fidèles vivant dans le monde entier. Hors des frontières de l'hexagone, l’extrême brièveté de la réaction du chef de l’État suscite bien des réflexions.

Avec un sourire, il répondit aux journalistes : « Nous ne présentons pas de candidat. »

Le pensée profonde du président Hollande tient en quatre phrases, plus une s'inspirant lui-même du Nigeria plutôt que de la culture française : « La décision de Benoît XVI suscite le plus grand respect. C’est une décision courageuse, et aussi exceptionnelle, mais je ne veux pas ajouter d’autre commentaire. Le président du Nigeria d’ailleurs a dit les choses : nous devons laisser l’Église catholique déterminer comment elle entend organiser cette succession et nous ne présentons pas de candidat. Enfin, je dois saluer le pontificat de Benoît XVI pour tous les efforts qui ont été menés en faveur de la paix. »

Quelques heures plus tôt, dans une autre brève réponse à des journalistes, se donnant comme le représentant de tous les Français, il avait dit : « La République salue le pape qui prend cette décision mais elle n’a pas à faire davantage de commentaires sur ce qui appartient d’abord à l’Église. »

Bien sûr, on ne s’attendait pas à ce que François Hollande assure le pape de ses prières comme l’a fait Barack Obama. Ou qu’il manifeste la même émotion personnelle que Mario Monti, chef du gouvernement italien, ou celle d'Angela Merkel, qui est l'européenne la plus proche de la France.

Dans une période où le débat sur le « mariage pour tous » suscite une sérieuse tension dans la vie publique française, François Hollande s’en est tenu à une conception extrêmement stricte de la laïcité. On aurait aimé plus et connaître, comme l'ont fait bien des chefs d'État, les réflexions que le départ de Benoît XVI lui inspire. On aurait autre chose que ces phrases minimalistes. (source : AP)


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