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du 15 au 18 février 2013 (semaine 07)
 

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18 février 2013 - Japon
LE BERCEAU DES CIGOGNES OU "LA BOÎTE A BÉBÉS"

Depuis c
inq ans après son installation dans un hôpital catholique, « la boîte à bébés » a recueilli anonymement un peu plus de 80 nourrissons mais elle continue de faire débat, bien qu’elle a permis à des enfants non désirés de trouver un foyer.

Sa création date de 2007 à Kumamoto. Le "Konotori no Yurikago" ‘Berceau des cigognes’) de l’hôpital Jikei, permet à une mère de déposer anonymement son nouveau-né en vue d’une adoption future.

Dans un pays où le système de l’accouchement sous X n’existe pas et où le Code pénal prévoie une peine de cinq ans de prison en cas d’abandon d’enfant, la démarche initiée en mai 2007 par le Dr Hasuda Taiji, directeur de l’hôpital Jikei, avait d’emblée été accueillie par un certain scepticisme, voire une réelle hostilité de la part de ceux qui estimaient qu’un tel dispositif privait les enfants de la possibilité de connaître l’identité de leurs parents biologiques. Un peu plus de cinq ans plus tard, le Dr Hasuda estime cependant que le bilan est « positif ».

Sur les 81 bébés qui ont été placés dans la boîte depuis son installation, 37 vivent aujourd’hui auprès de leurs parents adoptifs ou de parents nourriciers, 27 ont été placés dans des centres d’accueil pour mineurs et les 17 restants sont élevés par leurs parents biologiques ou de proches parents de ceux-ci. Environ 10 % de ces enfants étaient atteints d’un handicap physique ou mental.

Au Japon, où l’adoption n’est pas très répandue et où est privilégiée l’adoption au sein de la famille ou du clan dont est issu un nouveau-né abandonné, les autorités font le maximum pour retrouver les parents ou au moins la mère des enfants abandonnés. C’est pourquoi l’hôpital Jikei a dû apporter quelques aménagements au dispositif initialement installé. Ainsi le site Internet de l’établissement ne mentionne plus que « les parents peuvent déposer de manière anonyme leur bébé », dans la notice expliquant le fonctionnement du « berceau des cigognes ».

Les parents de 67 d’entre eux ont ainsi laissé leurs coordonnées, et l’administration « met tout en œuvre » pour retrouver les « vrais parents » des enfants déposés à l’hôpital Jikei. Il avoue cependant que certains parents abandonnent leur enfant « pour des raisons égoïstes, telles que l’obtention d’un emploi ou un départ à l’étranger pour études ».

Dans un pays où l’avortement est une pratique très répandue, elle ajoute qu’afin de sauver des bébés, la possibilité de préserver l’anonymat des parents est nécessaire. « On pourrait croire qu’il est facile de déposer un bébé dans une boîte, mais en réalité les parents sont tourmentés par leur acte ».

Au sujet des nouveau-nés retrouvés abandonnés sans soins, le Dr Hasuda explique avoir longtemps cherché une solution. En 2004, accompagné de la responsable des infirmières de Jikei, il se rendit en Allemagne où des babyklappe ont été installés quelques années auparavant. Séduit par l’expérience, il en rapporte l’idée et obtient des autorités de Kumamoto l’autorisation d’en installer une dans son hôpital en n 2007. (source : Mepasie)

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