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du 15 au 18 février 2013 (semaine 07)
 

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18 février 2013 -
IL REMÉMORE BIEN PLUS QUE SES SOUVENIRS DU CONCILE VATICAN II


Plus que des souvenirs, c'est toute sa pensée profonde le 14 février que Benoît XVI a confié aux prêtres de son diocèse au travers "d"une petite évocation du concile Vatican II, tel que je l’ai vu", alors qu’il les rencontrait pour la dernière fois.

Cette "petite évocation" a duré plus de 40 minutes, devant un auditoire constamment très attentif. L'ancien expert Joseph Ratzinger a improvisé, sans jamais consulter des notes. Avait-il besoin de notes. Ce sont les 50 années de réflexion, d'expérience, de fidélité, d'approndissement qu'il a vécues, parfois avec enthousiasme, parfois avec tant de difficultés.

Il a procédé par grands chapitres, chacun d’eux étant consacré à l’une des principales questions traitées successivement par le concile : la liturgie, l’Église, la révélation, l’œcuménisme, la liberté religieuse, les rapports avec le judaïsme et les autres religions.

Pour chacun de ces thèmes, il a indiqué quel était l’enjeu et il a raconté comment les Pères conciliaires les ont traités. Avec des passages d’un grand intérêt à propos du concept de Peuple de Dieu et du rapport entre Écriture et Tradition. Mais à tout cela, il a ajouté une introduction et une conclusion, concernant l'influence des medias, qui ont particulièrement impressionné son auditoire. Et qu'aucun de ses successeurs ne pourra négliger.

Car il est bien le dernier des papes qui ont vécu le Concile dans tous ses cheminements. Et la mémoire qu'il fit de tel ou tel Pères conciliaires était comme un appel de se référer à la pensée de ceux avec qui il avait tant partagé.

Benoît XVI a commencé son exposé par une anecdote. Il a raconté que le cardinal Frings avait demandé au jeune théologien qu’il était alors de lui rédiger un projet pour une conférence qu’il devait prononcer à Gênes, à la demande du cardinal Siri, sur le thème “Le concile et la pensée moderne”.

Le projet plut au cardinal, qui le lut exactement tel que le jeune Ratzinger l’avait rédigé. Mais le point remarquable de l’histoire vint ensuite :

"Peu de temps après, le pape Jean XXIII convoqua Frings. Celui-ci fut très inquiet, pensant qu’il avait peut-être dit quelque chose d’incorrect, de faux, qu’il était convoqué pour être réprimandé et qu’on allait peut-être aussi lui retirer la pourpre… À tel point que, tandis que son secrétaire l’habillait pour l’audience papale, il déclara : 'C’est peut-être la dernière fois que je suis habillé de cette façon'.

" Puis il entra. Le pape Jean vint à sa rencontre, l’embrassa et lui dit : 'Merci, éminence, vous avez dit ce que je voulais dire, mais je ne trouvais pas les mots'. Le cardinal sut ainsi qu’il était sur la bonne route et il m’invita à l’accompagner au concile, d’abord comme son expert personnel, et ensuite comme expert officiel".

Benoît XVI a alors poursuivi en des termes qui sont comme la feuille de route de son successeur, celui qui sera élu pour orienter l'Église et tout le Peuple de Dieu dans l'à-venir :

"Nous sommes allés au concile non seulement avec joie, mais avec enthousiasme. C’était une attente incroyable. Nous espérions que tout serait renouvelé, qu’il y aurait une nouvelle Pentecôte, une nouvelle ère de l’Église, parce que l’Église était encore assez robuste à cette époque, mais elle paraissait être une réalité du passé plutôt que de l’avenir. Et alors nous espérions que cela changerait, que l’Église serait à nouveau une force de demain et une force d’aujourd’hui". (source : .VIS.)

Vous trouverez un résumé de cet entretien de Benoît XVI, en cliquant sur ce lien

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