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du 15 au 18 février 2013 (semaine 07)
 

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18 février 2013 -
UNE AUTRE VISION DE L'ÉGLISE POUR CE CONCLAVE


Le Conclave qui doit élire le successeur de Benoît XVI ne peut pas négliger les avancées ecclésiales dont il a témoigné dans toutes ses interventions : homélies, messages, visites ad limina qui ont marqué l'Église par son ouverture au monde.

Benoît XVI ne parle pas de "mondialisation", mais de "global" comme Jean-Paul II l'avait déjà initié par tous ses voyages dont il disait, lors de son voyage en Australie, en réponse aux journalistes : "Les cardinaux découvrent ainsi que ni l'Église ni le monde ne peuvent être vus seulement que de Rome."

L'intuition de Jean XXIII était la même, quand il sut dépasser une Église romaine et latine, que le "bon pape Jean" voulait ouvrir "à l’essence de l’Eglise de Rome : qui est de porter en soi l’universalité, la catholicité de tous les peuples, de toutes les races, de toutes les cultures." (Benoît XVI)

Les moyens de communication actuels sont tels en notre époque que les 117 cardinaux électeurs connaissent et ont été mis au courant, directement, année après année, de la pensée du pape comme de leurs collègues, par les sites, les dépêches et les courriels. Leurs secrétaires du Brésil, du Québec comme de France, le savent, et cela, pas seulement par les nonciatures.

Par ailleurs, si les règles fixées par Jean Paul II dans la Constitution apostolique "Universi dominici gregis" de 1996, permettent de s'entendre pour avancer l'ouverture du conclave, cela est possible. L'Église n'en est plus au temps où la venue des cardinaux des Amériques transitait par la lenteur de communications maritimes.

Ce texte stipule en effet qu'à partir du moment où le Siège apostolique est légitimement vacant, "les cardinaux électeurs présents doivent attendre les absents pendant quinze jours pleins".

Le 28 février, une grande partie des cardinaux seront déjà à Rome pour une dernière audience avec Benoît XVI. Quelques heures plus tard, dès la vacance du siège, ils peuvent ainsi s'entendre pour avancer l'ouverture du conclave.

Une entrée en conclave autour du dimanche 10 mars permettrait, dans le cas d'une élection sur 3 ou 4 jours, que le nouveau pape inaugure son pontificat lors de la seule fête solennelle du temps de Carême : le 19 mars, fête de saint Joseph, patron de l'Eglise universelle.

Cela permettrait ensuite au nouveau pape de se préparer au marathon des célébrations de la Semaine sainte. Les cardinaux du monde entier pourraient rentrer dans leur diocèse et célébrer la joie pascale de la Résurrection du Christ.

Il est possible que Benoît XVI lui-même, très organisé et prévoyant, et soucieux d'une transition ordonnée, ait pensé à ce calendrier, en annonçant sa démission le 28 février. (source : AP )


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