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du 15 au 18 février 2013 (semaine 07)
 

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18 février 2013 -
LES DEUX CONCILES, LE VIRTUEL ET LE RÉEL

Dans son exposé aux prêtres de Rome, Benoît XVI a fait la critique du rapport qui s’est instauré entre le "vrai concile" et le "concile des médias", entre le réel et le virtuel, ce dernier étant, de son point de vue, à l'origine de bien des déviances.

Cette analyse éclaire en effet bien des errements, sinon des erreurs. "Il y avait le concile des Pères – le vrai concile – mais il y avait aussi le concile des médias. C’était presque un concile en soi et le monde a perçu le concile à travers eux, à travers les médias."

" Le concile immédiatement efficace qui est arrivé au peuple a été celui des médias, pas celui des Pères. Et, alors que le concile des Pères se réalisait à l’intérieur de la foi, et c’était un concile de la foi qui cherche l’'intellectus', qui cherche à se comprendre et à comprendre les signes de Dieu en ce moment, qui cherche à répondre au défi de Dieu en ce moment et à trouver dans la Parole de Dieu la parole pour aujourd’hui et pour demain, alors que tout le concile – comme je l’ai dit – se déroulait à l’intérieur de la foi, comme 'fides quaerens intellectum', le concile des journalistes ne s’est pas réalisé, bien évidemment, à l’intérieur de la foi, mais à l’intérieur des catégories des médias d’aujourd’hui, c’est-à-dire hors de la foi, avec une herméneutique différente.

" Pour les médias, le concile était une lutte politique, une lutte pour le pouvoir entre différents courants au sein de l’Église. Il était évident que les médias prendraient position en faveur de la tendance qui leur paraissait la plus conforme à leur monde. Il y avait ceux qui cherchaient la décentralisation de l’Église, le pouvoir pour les évêques puis, à travers l’expression "peuple de Dieu", le pouvoir du peuple, des laïcs.

" Il y avait cette triple question : le pouvoir du pape, transféré ensuite au pouvoir des évêques et au pouvoir de tous, la souveraineté populaire. Bien entendu, pour eux, c’était cette tendance-là qui devait être approuvée, promulguée, favorisée.

" Cette double vision témoigne de la volonté avec laquelle Benoît XVI a entrepris d'être plus attentifs que ses prédécesseurs à l'endroit des moyens de communication, tant pour lui-même que pour certaines interventions de cardinaux, au langage trop "romain", aux traductions inaptes ou sans que soit assuré le sens réel des prises de parole.

Ajoutons à cela les interprétations de ceux qu'on appelle "les vaticanistes" ou bien des journalistes "spécialistes du religieux" mais qui ignorent les contenus de la foi différents ceux de la sagesse, dans des cultures bien différentes. (source : AP)


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