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du 18 au 21 février 2013 (semaine 08)
 

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21 février 2013 -
HUIT ANNÉES D'OECUMÉNISME, DES AVANCÉES SIGNIFICATIVES

L’élection de Benoît XVI, le 19 avril 2005, avait suscité des craintes dans certains milieux, notamment protestants. Huit ans plus tard, on peut dire que des avancées significatives ont été faites, mais pas sur tous les fronts.

Dialogue catholique-orthodoxe

C’est sans aucun doute dans le dialogue catholique-orthodoxe que les acquis ont été les plus importants. Un an après son élection, le 1er mars 2006, Benoît XVI a pris la décision de renoncer à son titre de «patriarche d’Occident», un titre qui l’opposait d’emblée aux patriarches d’Orient orthodoxes.

Il a également pris des mesures qui ont considérablement facilité le dialogue avec le patriarche de Moscou Alexis II, dont les relations avec son prédécesseur Jean-Paul II étaient très tendues.

L’événement le plus marquant du pontificat en ce qui concerne le dialogue catholique-orthodoxe est probablement la signature d’un document commun, le document de Ravenne du 13 octobre 2007, qui affirme une conception commune de l’Eglise et des ministères. Les partenaires s’accordent également sur la reconnaissance du primat de l’évêque de Rome, mais notent cependant un désaccord sur la manière d’interpréter ce primat.

Dialogue catholique-anglican

Benoît XVI a continué à entretenir les relations amicales entre catholiques et anglicans qui avaient été initiées par le pape Paul VI et l’archevêque de Cantorbéry Michael Ramsey lors de leur rencontre historique de 1966.

Mais le dialogue qui semblait près d’aboutir à une reconnaissance des ordinations anglicanes par l’Eglise catholique est au point mort depuis les premières ordinations féminines au sein de la Communion anglicane. Les deux parties continuent néanmoins à renouveler le souhait qu’un dialogue fructueux puisse reprendre dans un avenir proche.

Dialogue catholique-protestant

Si le dialogue catholique-protestant n’a permis d’aboutir à la signature d’aucun accord au cours du pontificat, il faut signaler le voyage remarqué de Benoît XVI à Erfurt (Allemagne), ville natale du réformateur Martin Luther, en septembre 2011. A cette occasion, il avait rencontré les responsables de l’Eglise protestante allemande (Evangelische Kirche in Deutschland) et leur avait adressé un discours rendant hommage à la figure de Luther et à sa quête inlassable de la miséricorde de Dieu.

Il avait appelé dans ce discours à ne pas se concentrer sur ce qui sépare encore les différentes confessions chrétiennes au point d’oublier l’étendue de ce qu’elles ont en commun. «Le grand progrès œcuménique des dernières décennies est pour moi, que nous nous soyons rendu compte de cette communion», a-t-il déclaré à cette occasion.

Du côté protestant, on attendra probablement, de la part du successeur de Benoît XVI, un geste significatif pour l’année 2017, qui commémorera le 500ème anniversaire de l’affichage par Luther des 95 thèses à Wittenberg, geste fondateur de la Réforme. (source : AP)


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