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du 21 au 25 février 2013 (semaine 08)
 

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25 février 2013 - Sri Lanka
STOPPEZ LE GÉNOCIDE DES POPULATIONS TAMOULES

A la veille de l’ouverture de la 22e session de la Commission des droits de l’homme qui se tiendra à Genève du 25 février au 22 mars, 130 responsables catholiques et protestants du Nord et de l’Est du Sri Lanka ont lancé un appel à l’ONU.

Dans une lettre ouverte des Eglises chrétiennes a été rendue publique alors qu’un documentaire vient d’apporter de nouvelles preuves des exactions commises par l’armée sri-lankaise envers les civils pendant la dernière phase du conflit entre Colombo et les Tigres tamouls, ils demandant à l'ONU d’intervenir avant « le total anéantissement du peuple tamoul ».

Le document envoyé aux Nations Unies est signé par l’évêque de Mannar, Mgr Rayyappu Joseph ainsi que par 132 prêtres, religieux et religieuses chrétiens, dont un grand nombre font partie des commissions ‘Justice et Paix’ des diocèses catholiques. L’évêque dont le combat en faveur des populations tamoules lui vaut des menaces et des intimidations répétées du gouvernement sri-lankais, avait déjà il y a un an, lancé un appel aux Nations Unies (qui n’avait alors été suivi que de 30 signataires), alertant la communauté internationale sur les « violations des droits de l’homme » dans les zones tamoules et demandant à l’ONU de faire pression sur le gouvernement de Mahinda Rajapaksa pour qu’il « mette en oeuvre le processus de réconciliation » et accepte que soit menée une enquête indépendante et internationale sur les crimes de guerre dans le pays.

La dernière lettre, publiée lundi 18 février, est plus alarmante que la précédente, avertissant les Nations Unies qu’un véritable « génocide des populations tamoules » est en cours au Sri lanka : « L’assassinat et la disparition de dizaines de milliers de civils tamouls ainsi que les tentatives de destruction systématique de la culture, de la langue et de la religion des populations des régions du nord et de l’est de l’île, semblent avoir pour but ultime d’anéantir totalement le peuple tamoul ».

Les violations des droits de l’homme déjà dénoncées auparavant, se poursuivent toujours et en toute impunité. Au contraire, elles ont augmenté au cours de l’année écoulée et de nombreux militants, ainsi que des journalistes, religieux, étudiants ou avocats ont été victimes de harcèlement, d’emprisonnement illégal, voire de torture et d’exécutions extrajudiciaires de la part des forces de l’ordre, de l’armée et des représentants de l’Etat.

Les signataires sont en effet parfaitement conscients que leur lettre risque de déclencher les foudres du gouvernement. « L’année dernière, rapporte l’un d’entre eux, le P. S Anpurasa, ceux qui avaient osé critiquer le gouvernement ou demandé l’aide des Nations Unies ont été arrêtés, menacés et agressés par les représentants du gouvernement ».

Le gouvernement de Rajapaksa commençait à peine à exprimer son indignation au sujet de la lettre des évêques, que le 19 février, soit le lendemain, étaient rendues publiques des photos démontrant que l’armée sri-lankaise avait exécuté de sang-froid un enfant de 12 ans. Ce documentaire qui sera projeté lors de la session de la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU accable davantage Colombo qui avait échoué l’année précédente à invalider l’authenticité de photos montrant des exécutions de masse de civils tamouls par l’armée sri-lankaise. (source : Mepasie)


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