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du 21 au 25 février 2013 (semaine 08)
 

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25 février 2013 -
C'EST A DIEU QU'APPARTIENT LA PREMIÈRE PLACE


" Il ne me restait qu´à me dire qu´à côté des grands papes, il y en avait aussi de petits qui donnent ce qu´ils peuvent", expliquait Benoît XVI en parlant de lui-même en 2010 dans le livre d´entretiens qu'il a appelé : "Lumière du monde".

Que l´histoire lui donne tort ou raison, Benoît XVI restera, au-delà des vicissitudes de son pontificat, une personnalité marquante par son intelligence, la clarté de sa pensée et la vigueur de sa foi. Juger Benoît XVI sur ses qualités de manager, son incapacité à gérer une curie en crise, son manque de charisme, ou encore les erreurs de sa communication, c´est passer à côté du message, de l´homme et du théologien.

Le message simple et constant, qui tisse le fil rouge de son pontificat de 8 ans, peut se résumer dans la formule "remettre Dieu à la première place". Un message en soit banal pour un pape, mais choquant pour une société occidentale qui s´éloigne de la foi.

Pour cela un effort de conversion est nécessaire. "L´un des éléments de cette conversion consiste à remettre Dieu à la première place. Alors tout devient différent. Il faut aussi réfléchir de nouveau aux paroles de Dieu, pour laisser leur lumière entrer comme des réalités dans notre vie. Nous devons pour ainsi dire oser de nouveau l´expérience de Dieu pour le laisser agir à l´intérieur de notre société", disait-il dans "Lumière du monde" (p. 90)

Les oppositions les plus fondamentales à Benoît XVI lui viennent certainement de son attachement au droit naturel. Un terme, comme il le reconnaissait lui-même en 2007, "devenu aujourd´hui presque incompréhensible pour de nombreuses personnes, à cause d´un concept de nature non plus métaphysique, mais seulement empirique."

Or ce droit naturel, inscrit dans le coeur de l´homme et l´invitant à faire le bien et éviter le mal, est "la véritable garantie offerte à chacun pour pouvoir vivre libre et respecté dans sa dignité", en ce sens il est "le seul rempart valable contre l´abus de pouvoir ou les pièges de la manipulation idéologique".

C´est à travers ce prisme qu´il faut voir sa défense de la famille, son opposition à l´avortement, à l´euthanasie, au mariage homosexuel, mais aussi au capitalisme sauvage et aux inégalités sociales. Les législations qui tentent "de transformer en droits des intérêts privés ou des désirs qui s´opposent aux devoirs découlant de la responsabilité sociale" ne peuvent pas être justes, expliquait-il.

Le rapport entre science et foi est un autre des axes de la pensée de Benoît XVI. Dans ce sens, il s´inscrit clairement comme un "anti-moderne". Il réfute "un modèle de pensée où la foi dans le mystère, dans l´action de Dieu, en un mot toute la dimension religieuse, est devenue caduque parce que non ´scientifique´ et ne trouve plus aucune place". Or "il n´y aurait pas tant de croyants si les gens n´avaient pas toujours cette idée au fond de leur coeur : Oui c'est ce qui est dit dans la religion, c´est ce dont nous avons besoin." (source : Apic)


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