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du 25 au 28 février 2013 (09)
 

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28 février 2013 - Indonésie
D'UNE PAROLE COMMUNE À UNE ACTION EN COMMUN

Une
centaine de responsables religieux chrétiens et musulmans venus de seize pays asiatiques se sont rassemblées du 26 février, au 1er mars, pour la quatrième « Conférence des responsables religieux musulmans et chrétiens d’Asie ».

Conjointement organisée par des instances catholiques, protestantes et musulmanes d’Indonésie, la conférence s'est donné pour thème l’intitulé suivant : « D’une parole commune à une action en commun ».

Aux nombres des organisateurs, pour la partie indonésienne, du côté musulman, on trouve des personnalités telles que Nazaruddin Umar ; spécialiste de la place de la femme dans l’islam et fondateur de l’instance de dialogue interreligieux Masyarakat Dialog antar Umat Beragama ‘(Dialogue interreligieux public’), la plus importante organisation musulmane de masse du pays.

Du côté chrétien, pour l’Indonésie, la Conférence des évêques catholiques d’Indonésie (KWI) ainsi que la Communion des Eglises d’Indonésie (PGI) ont apporté leur concours à l’organisation de l’événement, de même, que l’ont fait, au plan continental, la FABC (Fédération des Conférences épiscopales d’Asie) et la CCA (Conférence chrétienne d’Asie). Le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux suit attentivement, depuis Rome, les échanges qui ont lieu durant ces quatre jours de dialogue.

La rencontre de Djakarta découle directement du discours prononcé par le pape Benoît XVI à Ratisbonne, en Allemagne, le 12 septembre 2006, et des polémiques qui ont suivi, à propos des rapports entre religion et violence.

Une traduction approximative par la presse, entraîna alors de vives réactions dans le monde politique et religieux, notamment dans les pays musulmans.

Depuis des conférences communes veulent éclaircir la question. Venus de seize pays, des délégués ont expliqué que les difficultés de cohabitation entre groupes religieux en Asie trouvaient à s’expliquer du fait de situations caractérisées par « l’injustice, la disharmonie et le désordre », qui elles-mêmes plongeait leurs racines « dans l’absence d’amour entre voisins et entre communautés ».

Telle était notamment la teneur des propos tenus par le Philippin Fernando Capalla, archevêque de Davao dans le sud philippin et membre fondateur de la Conférence des oulémas et des évêques, structure commune de dialogue interreligieux à Mindanao.

En plaçant ainsi un thème théologique au cœur des échanges entre musulmans et chrétiens, l’archevêque catholique de Davao invitait les conférenciers à approfondir le sens de leurs échanges, sans toutefois, semble-t-il, qu’il soit encore possible de faire référence à la liberté religieuse, notion qui reste une pierre d’achoppement dans les rencontres entre musulmans et chrétiens.

Durant ces quatre jours, les membres de la conférence se rendront à la cathédrale Sainte-Marie de Djakarta ainsi qu’à la mosquée Istiqlal (‘Indépendance’), la plus grande mosquée d’Asie, les deux édifices se faisant face. Ils visiteront également des organisations telles que Migrant Care ou bien encore les bureaux de l’ICRP (Indonesian Conference on Religion and Peace - Conférence indonésienne sur la religion et la paix). (source : Mepasie)


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