Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 1 au 4 mars 2013 (09)
 

-
4 mars 2013 - Chine
LES CHRÉTIENS DE CHINE VEULENT ÊTRE PRÉSENTS À ROME

Sur la place Saint-Pierre, ils étaient quelques-uns à se rendre présents par leurs drapeaux de la Chine de Pékin. De même que parmi le flot des messages adressés à Benoît XVI, l'un d'eux a retenu tout particulièrement son attention.

En effet parmi cesmessages d’affection et de gratitude que de nombreux catholiques ont adressé au pape Benoît XVI ces derniers jours, une lettre a retenu l’attention du Saint-Père et des services de la Curie au point que le Bureau de presse du Saint-Siège a choisi de la signaler à l’attention de la presse et de lui donner ainsi une publicité particulière.

Le 28 février, dernier jour du pontificat de Benoît XVI, une lettre en date du 22 février 2013 écrite par « un groupe d’évêques, de prêtres et de laïcs chinois » a été distribuée par les services du Vatican dans la salle de presse du Saint-Siège.

L’identité des rédacteurs de cette lettre n’est pas connue, ou, à tout le moins, n’a pas été divulguée par le Saint-Siège. Les auteurs de la lettre y expriment tout d’abord « le choc et la tristesse » qu’ils ont ressentie à l’annonce, le 11 février dernier, de la renonciation de Benoît XVI à son pontificat, mais aussi leur gratitude pour « l’attention spéciale » que le pape a portée à la Chine.

« Même si vous n’avez pas eu la possibilité de visiter la Chine, nous nous souviendrons avec émotion de l’affection et à l’amour que vous avez manifesté au peuple de Chine et aux catholiques chinois. Vous avez promu le dialogue et vous avez allégé le poids de la croix que nous portons par le témoignage de votre sollicitude à notre égard et par vos bénédictions pour la Chine et le peuple chinois. »

En référence très certainement à la Lettre de 2007, qui constitue la « feuille de route » de Benoît XVI aux catholiques de Chine, les auteurs de la lettre écrivent encore : « Nous savons que vous avez accordé une attention particulière à la Chine et que vous avez réservé une place spéciale à l’Eglise catholique en Chine dans votre cœur. Nous n’oublierons jamais que, durant les huit années écoulées, les messages que vous avez adressés à la Chine n’étaient porteurs que de salutations amicales, d’espoirs élevés et de souhaits les plus chaleureux. »

En une allusion aux divisions du corps ecclésial chinois et notamment au fait que, ces derniers temps, des prêtres chinois ont accepté l’épiscopat sans y être autorisé par Rome, ils poursuivent en ces termes : « En dépit des conflits et des difficultés, en dépit de la tristesse et des déceptions que nous avons pu vous procurer, vous avez toujours porté paternellement dans votre cœur la Chine et l’Eglise catholique en Chine. »

Ils remercient aussi Benoît XVI pour son « attitude inconditionnellement libre face au pouvoir » et sa « réponse humaine, persévérante et forte aux défis qui n’ont pas manqué. Pardonnez nos faiblesses et nos limites », implorent-ils en conclusion, avant de demander à Benoît XVI, dans sa retraite, de « continuer à prendre soin du petit troupeau en Chine » et de « rester en contact avec le peuple chinois dans la prière ».

Du côté du gouvernement chinois, la renonciation de Benoît XVI n’a entraîné aucune réaction officielle, sinon une déclaration du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères le 18 février dernier. Répondant à la question d’un journaliste étranger, Hong Lei a déclaré : « Nous espérons que, sous le nouveau pontificat, le Saint-Siège adoptera une attitude souple et pragmatique créant les conditions d’une amélioration bilatérale. »

Le porte-parole ajoutait à cela les deux invariants de la position officielle de la Chine populaire envers Rome, à savoir la rupture des relations diplomatiques que le Saint-Siège entretient avec Taiwan et la « non-ingérence du Vatican dans les affaires intérieures chinoises sous couvert de religion ». (source : News.va)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil