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du 1 au 4 mars 2013 (09)
 

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4 mars 2013 -
UN FAIT QUASI INÉDIT DANS L'HISTOIRE DE L'ÉGLISE.

Cette démission du pape est un fait quasi inédit dans l’histoire moderne de l’Eglise. Seul un ermite, le Pape Célestin V avait pris la décision de renoncer au ministère de Pierre en 1294 il y a plus de huit siècles et quelques mois après son élection.

Il avait alors évoqué comme Benoît XVI des motifs simples à sa démission : l’âge, la maladie, son incompétence face à la curie et le désir de se retirer dans son ermitage. Il y a quelque mois, Benoît a été en pélerinage à L'Aquila et sur la châsse vitrée, où repose Célestin V, son prédécesseur bénédictin, il a placé son pallium d'évêque de Rome.

Avant Célestin V, certains papes s’étaient déjà retirés lors de circonstances historiques particulières plus ou moins connues. Ainsi, le pape Martin Ier, arrêté puis exilé en Grèce en 653 par l’empereur d’Orient, aurait approuvé tacitement l’élection faite de son vivant d’un autre pape, Eugène Ier. 300 ans plus tard, en 964, le pape Benoît V, souvent présenté comme un antipape, était déposé par l’empereur Otton Ier, et acceptait la sentence, renonçant de ce fait au pontificat.

On sait par ailleurs que le pape Jean XVIII est mort en 1009 à Rome comme simple moine de Saint-Paul-hors-les-Murs, que le pape Sylvestre III, expulsé par son rival Benoît IX en 1045, ne s’est plus occupé ensuite que de son diocèse, et que le même Benoît IX abdiqua quelques mois plus tard en faveur du pape Grégoire VI.

Enfin, après Célestin V, le pape Grégoire XII renonça lors du Concile de Constance en 1415, et se retira comme simple cardinal-évêque. C’était l’époque du grand schisme d’Occident. L’Eglise se trouvait alors en présence de trois papes concurrents.

L’éventualité de la renonciation d’un pape avait été déjà évoquée par plusieurs papes du 20ème siècle, et en dernier lieu par Jean Paul II dans la Constitution apostolique "Universi dominici gregis", publiée en février 1996. Le pape y faisait référence au paragraphe 2 de l’article 332 du Code de droit canon de 1983. On peut y lire que "s’il arrive que le pontife romain renonce à sa charge, il est requis pour la validité que la renonciation soit faite librement et qu’elle soit dûment manifestée, mais non pas qu’elle soit acceptée par qui que ce soit". (source : News.va)


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