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du 1 au 4 mars 2013 (09)
 

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4 mars 2013 -
LES MÉCANISMES DE L'INTÉRIM PONTIFICAL

Le jeudi 28 février, 20 heures, le Siège apostolique étant devenu vacant, le collège cardinalice prend la relève du pouvoir du pape sans se substituer à son autorité. Il ne gère que les affaires courantes et prépare le conclave.

Théoriquement, c’est au Collège des cardinaux dans son ensemble qu’il revient d’assurer l’intérim. Mais avec des pouvoirs très limités, comme l’a bien rappelé Jean-Paul II dans la Constitution "Universi Dominici gregis", qui régit la vacance du Siège apostolique.

" Le Collège des cardinaux « ne peut en aucune façon ni corriger ni modifier les lois promulguées par les Pontifes Romains, ni leur ajouter ni leur retrancher quelque chose, ni en dispenser même partiellement ». De fait, il ne peut qu’« expédier les affaires courantes ou celles qui ne peuvent être différées » et a principalement pour charge de préparer le futur conclave.

C’est au doyen du Sacré Collège, le cardinal Angelo Sodano, qu’il revient de convoquer les cardinaux à Rome. Les lettres de convocation sont donc parties dès la renonciation, doublées par fax pour aller plus vite. Il a convoqué les Cardinaux pour la première "Congrégation générale" se tiendra lundi 4 mars à partir de 9 h 30 en salle du Synode.

Au quotidien, un cardinal de la Curie, le camerlingue, assure l'administration temporelle de l'Église pendant la vacance du siège pontifical. C’est au cardinal Tarcisio Bertone, en tant que camerlingue de la Sainte Église romaine, et assisté par trois cardinaux tirés au sort tous les trois jours (la « congrégation particulière »), qu’il revient de « veiller à l’administration des biens et des droits temporels du Saint-Siège ».

C’est lui qui a dû, dès mercredi soir, constater la vacance du Siège.

Muni de la ferula, un petit sceptre enroulé de pourpre, le cardinal Tarcisio Bertone, accompagné des membres du collège de la Chambre apostolique et par le notaire de cette Chambre, a posé les sceaux de cire sur la porte qui donne sur l’ascenseur personnel du pape, conduisant du troisième au deuxième étage où il reçoit.

Le vendredi, Mgr Pier Luigi Celata, vice-camerlingue, s’est rendu à Saint-Jean-de-Latran pour faire de même, et poser des scellées sur l’appartement pontifical de la cathédrale de Rome.

Ce lundi 4 mars se tient donc la première des réunions quotidiennes ou "Congrégation générale". Ce système collectif est pragmatique, mais l’élection d’un Pape étant dépourvue de candidatures officielles, il est destiné à favoriser les échanges d’idées sur la situation de l’Eglise et les défis à venir. Il permet à chacun, en son for intérieur, d’envisager des noms. Une sorte de conclave avant l’heure !

Une seconde Congrégation se tiendra ce même lundi à 17 heures Les cardinaux décideront ensuite s’ils souhaitent avoir une ou deux congrégations générales par jour.

Il ne faut pas s’attendre à ce que la date du conclave soit annoncée lundi, a prévenu le P. Lombardi. On ne sait pas si tous les électeurs seront arrivés, mais en tout cas, « le collège a besoin de temps, de rencontres pour sentir ensemble et évaluer le temps à donner aux congrégations générales avant de prendre la décision »

Le cardinal Bertone doit présider à la destruction, normalement dès la première congrégation générale, de l’anneau du pêcheur, le sceau du pape, que le préfet de la Maison pontificale, Mgr Georg Gänswein, doit lui remettre.

En revanche, il cesse d’être secrétaire d’État de même que tous les cardinaux responsables de dicastères, à l’exception du Pénitencier majeur, du cardinal-vicaire de Rome, de l’archiprêtre de Saint-Pierre ainsi que le substitut de la Secrétairerie d’État, Mgr Becciu, et le secrétaire pour les relations avec les États, Mgr Mamberti, qui sont placés sous la surveillance du Collège des cardinaux. (source : Vatican-VIS)

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