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du 1 au 4 mars 2013 (09)
 

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4 mars 2013 -
UN LEGS ÉPINEUX DANS UN MONDE ATHÉE

Pour certains commentateurs, Benoît XVI laisse derrière lui un grand nombre de problèmes à résoudre. D'autres sont impressionnés par l'énergie qu'il a déployée ces derniers temps pour restaurer la crédibilité de l'Eglise.

Corriere della Sera - Italie. Le pape Benoît XVI a souligné sa foi dans la force de l'Eglise lors de sa dernière audience
publique, devant plus de 100.000 personnes. Cette foi inébranlable est en même temps le dilemme de l'Eglise, analyse l'historien du christianisme Alberto Melloni, dans le quotidien libéral-conservateur 'Corriere della Sera' : "Ratzinger voulait être le 'pape des initiés'. Il a pris ses distances de la tendance de Wojtyla à diriger l'Eglise de manière charismatique.

Mais au final, il partage avec lui une ligne de fond qui consiste à rompre avec l'idée directrice de Paul VI, le pape du concile Vatican II, qui repose sur la communication et le dialogue. Il s'est donc battu pour une Eglise forte, convaincu que la force de la foi équivalait à la valeur de l'Eglise dans l'espace public.

… C'est justement avec un pape théologien que les grands porte-parole théologiens ont été abandonnés dans l'espoir de faire de l'Eglise la prothèse éthique d'un Occident sans évangile donc sans foi.

… Mais au final, l'Occident a montré ses limites à l'Eglise, confrontée à un déficit éthique. Trouver une issue à cette impasse, c'est le legs de Benoît XVI." (28.02.2013 - Corriere)

El País - Espagne. Les derniers jours de son pontificat, le Saint-Père a œuvré intensément, signale le quotidien de
centre-gauche 'El País' : "Depuis l'annonce de son retrait le 11 février, le pape Benoît XVI a pris des décisions très importantes. Certaines sont d'ordre financier, d'autres concernent les scandales de pédophilie.

Joseph Ratzinger a déclaré cette semaine que prier ne signifiait pas se retirer du monde mais se tourner vers l'action. C'est ce qu'il a fait. En 17 jours, il a montré, comme dans une prolongation, qu'il souhaitait ouvrir la voie à son successeur, et aussi l'aider dans les deux principaux problèmes qui rongent actuellement la crédibilité de l'institution.

Durant ces deux semaines et demie, le pape démissionnaire a licencié deux proches collaborateurs du secrétaire d'Etat influent Tarcisio Bertone, et a nommé un président au poste vacant depuis près de deux ans à la tête de la banque du Vatican. Il a mis en garde contre la corruption et a contraint le cardinal écossais et membre du conclave Keith O'Brien à se retirer." (28.02.2013 - El Pais)

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