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du 1 au 4 mars 2013 (09)
 

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4 mars 2013 - Europe
L'EXPRESSION RELIGIEUSE DANS LA SPHÈRE PUBLIQUE


Les affaires récentes passées devant la Cour européenne des Droits de l’homme au sujet du port de la croix sur le lieu de travail par deux citoyennes britanniques ont réanimé le problème de la protection de la liberté religieuse, dans ce cadre.

Plutôt que de considérer principalement ces affaires comme des attaques contre l’expression religieuse sur le lieu de travail, il serait peut-être plus utile de les voir comme des éléments inévitables de notre débat public, déclare la COMECE.

Les arrêts de la Cour n’ont pas entièrement résolu leurs préoccupations, parce qu’ils paraissent représenter une intrusion de la loi dans un domaine compris à juste titre comme étant celui de la liberté personnelle.

Les audiences de la Cour européenne des Droits de l’homme peuvent être considérées comme s’inscrivant dans un dialogue juridique, culturel et politique. Elles font partie d’un processus constant et souvent fructueux de "repositionnement et de reformulation des droits", qui se déroule dans la sphère publique des démocraties libérales et qui se produit en rapport avec le dialogue démocratique et l’herméneutique juridique.

Il faudrait peut-être plutôt considérer que les conclusions des audiences de la Cour européenne entrent dans un dialogue entre la Convention européenne des Droits de l’homme et la législation nationale britannique, sans parler de la législation de l’Union européenne contre la discrimination. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe pas certains dangers dont il faut être conscient lorsqu’il s’agit de négocier l’espace de l’expression religieuse en dehors de la sphère privée. Des perspectives tirées de la théorie politique peuvent aider à reconnaître les enjeux.

Le prolongement de ce point de vue philosophique dans le domaine social pourrait être le fait d’attendre des gens, lorsqu’ils pénètrent dans l’espace public, qu’ils mettent de côté leurs couches identitaires "épaisses" (et les symboles qui les accompagnent) et n’y apportent que leur moi "pur", "non encombré". (source : COMECE)


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