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4 mars 2013 - France
LA CATHÉDRALE ORTHODOXE RUSSE DE PARIS

En visite en Russie, le président de la république François Hollande a confirmé, à son homologue russe Vladimir Poutine le soutien de la France au projet controversé de construction de la cathédrale orthodoxe-russe du Quai Branly, à Paris.

« Nous nous sommes engagés à mener à bien ce projet. C’est une obligation que nous avons à assumer vis-à-vis de la Russie, a déclaré le président français à la radio "Écho" de Moscou. Toutefois, le permis de construire, les documents qui ont été mis en notre possession, ne sont pas conformes aux règlements de la République française. Et même si nous n’avons aucun doute quant à la qualité du projet, il ne peut pas encore être mis en œuvre. »

Mais le projet d'église orthodoxe russe, voulue par la Fédération de Russie, verra bien le jour à Paris. Au ministère de la Culture français, certains jugeaient le futur édifice tout bonnement «affreux». Le maire de Paris, Bertrand Delanoë ne se privait jamais de critiquer vertement cette «architecture de pastiche», «une ostentation tout à fait inadaptée au site des berges de la Seine classé au patrimoine mondial de l'Unesco».

Or il se dit que Vladimir Poutine tiendrait particulièrement à cet ensemble, dont il souhaite qu'il marque l'époque. Les mandataires russes se sont remis au travail et ont demandé à l'architecte français Jean-Michel Wilmotte de revoir entièrement l'église. Il sera épaulé par deux confrères russes, qui veilleront à respecter l'orthodoxie du projet à l'intérieur du bâtiment, sous la haute surveillance de prêtres mandatés par le patriarche de Moscou.

Le nouveau projet, qui se veut plus discret, renonce, entre autres, à ce voile très critiqué. Jean-Michel Wilmotte cherche par ailleurs pour les cinq bulbes un doré plus mat, acceptable aux yeux des Parisiens. Pour l'heure, la Mairie de Paris s'abstient de tout commentaire «dans la mesure où aucun élément nouveau n'a encore été transmis à la Ville».

La municipalité n'est pas décisionnaire puisqu'elle n'a qu'un avis consultatif sur ce permis d'État. Malgré sa très nette opposition à l'esthétique de ce projet, Bertrand Delanoë indiquait en novembre dernier être «d'accord sur le principe» et n'être «pas là pour déclencher une guerre entre la France et la Russie». Le voyage officiel de son «ami» François Hollande a définitivement faire taire ses critiques publiques. (source : AP)


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