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du 4 au 7 mars 2013 (semaine 10)
 

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7 mars 2013 - Venezuela
" LE DÉCÈS DU PRÉSIDENT CHAVEZ EST UN FAIT DOULOUREUX"

A Rome pour le conclave, le cardinal Jorge Urosa Savino, archevêque de Caracas, célèbrera une Messe solennelle de suffrage pour le défunt président du Venezuela, Hugo Rafael Chavez Frias.

Le lieu et la date restent à définir. Il invite tous les vénézuéliens désirant participer à la cérémonie religieuse à prier pour le repos éternel du président Chavez .

Après avoir entretenu des relations houleuses avec le président Chavez, les évêques vénézuéliens invitent aujourd’hui à la réconciliation nationale.

« Un fait douloureux pour tous. » C’est de manière apaisée que Mgr Jesus Gonzalez de Zarate Salas, évêque auxiliaire de Caracas, a réagi le 5 mars, à la mort du président Chavez, sur une chaîne vénézuélienne. Une formule apaisante reprise par la Conférence épiscopale du Venezuela (CEV) pour exhorter le pays « à faire preuve des sentiments les plus élevés et à respecter unité et calme ».

Les relations de la hiérarchie catholique avec Hugo Chavez, depuis son arrivée à la tête du pays en 1998, ont été tendues, voire houleuses. Le président Chavez n’avait pas pardonné au cardinal Ignacio Velasco, alors archevêque de Caracas, d’avoir joué un rôle dans le coup d’État d’avril 2002 qui l’avait chassé du pouvoir durant 48 heures – le cardinal Velasco ayant signé la Constitution du gouvernement éphémère.

À force de dénoncer les nombreux manquements à la démocratie de Chavez, la hiérarchie apparaissait, malgré elle, comme une force d’opposition, se faisant traiter d’« ennemie du socialisme du XXIe siècle » – selon une expression chaviste.

De leur côté, les évêques supportaient mal que Chavez « manipule la religion en se présentant comme un sauveur et un demi-dieu », selon Mgr Baltazar Porras, archevêque de Mérida, interrogé dans le quotidien La Verdad avant l’élection présidentielle du 7 octobre 2012.

Du coup, Chavez a souvent cherché à réduire le rayonnement de l’Église, en s’en prenant à ses établissements scolaires, à ses œuvres sociales ou à ses médias. En 2010, après que des prêtres avaient dénoncé dans leurs homélies des atteintes à la légalité, il avait menacé de confisquer "Vale TV", la télévision de l’archevêché de Caracas, pour « la remettre au peuple ».

Un certain nombre de prêtres – environ un tiers dans les quartiers populaires – et de laïcs proches du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) ont cependant toujours défendu le président Chavez. Ce qui n’était pas sans provoquer des divisions au sein du clergé vénézuélien et de certaines congrégations religieuses. (source : Fides)


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