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du 4 au 7 mars 2013 (semaine 10)
 

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7 mars 2013 -
LES BAVARDAGES CARDINALICES

Les antichambres des bureaux du Vatican ne sont ni l'Amazonie ni les bords des Grands Lacs en Afrique Et dans quelques jours tout cela devra se traduire et s'unir en un vote. Alors
ceux qui viennent de si loin veulent comprendre la situation.

Ils arrivent avec leurs priorités, ils connaissent les attentes de leurs fidèles et comptent bien faire valoir leur point de vue. Ils sont mal à l'aise avec le sloogan : "Le monde vu de Rome".

Pourchassés par les journalistes, à leur sortie du Vatican, certains cardinaux, ressentant ce "déphasage" et cette médiatique incompréhension, s’enferment dans un mutisme total, d’autres n’ont pas peur de dire haut et fort qu’ils exigent une clarification : rivalités, intrigues, lobby gay, gestions financières, carriérisme, problèmes de mœurs, ces turbulences ont jeté le discrédit sur l’Eglise.

Efficaces et pragmatiques, les cardinaux américains ont même préféré faire bande à part et organiser une conférence de presse, lundi, après la première congrégation. L’occasion de confirmer que les sujets qui fâchent, comme l’affaire Vatileaks, seraient débattus pendant ce pré-conclave. Il leur a été demandé de se taire.

Sans aller jusqu’à se prononcer sur les « papabili », certains se prêtent, dans la presse, au jeu du portrait-robot du futur pape : un pasteur polyglotte, animé d’une foi profonde, ouvert au monde mais discipliné, un homme de dialogue, un gestionnaire ferme, garant de la tradition... Le cardinal sud-africain Wilfrid Napier est encore plus précis : le futur pape devra avoir, selon lui, entre 60 et 65 ans, être issu d’une Eglise vivante et poursuivre les réformes entamées par ses prédécesseurs.

Faute de favoris, certains préfèrent insister sur les origines géographiques : l'archevêque allemand Robert Zollitsch opterait pour un pape latino-américain, représentant d’une Eglise forte et courageuse, d’autres trouvent au contraire que les prélats du sud, trop éloignés des centres du pouvoir, ne seraient pas à même de remettre de l’ordre dans la Curie tandis que le cardinal portugais Jose Saraiva Martins souligne, quant à lui, que l’Eglise n’a pas de couleur. Il y a ceux, enfin, qui n’excluent pas une surprise, une décision audacieuse qui aboutirait au choix d’un « outsider.

Le cardinal Canizarès, préfet de la Congrégation "pour la liturgie", reste silencieux, regrettant sans doute son habituelle "cappa magna" qui le grandit et met en valeur sa dignité cardinalice

Au-delà de cette diversité, et reflet de l’universalité de l’Eglise, la plupart restent confiants : il arrive que la Providence permette que les défauts d’un régime s’accentuent afin de préparer une réaction adéquate. Et puis, la papauté en a vu d’autres ! (source : AP)

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