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du 4 au 7 mars 2013 (semaine 10)
 

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7 mars 2013 -
REDÉFINIR LE MINISTÈRE DES PASTEURS ET DES DIACRES


L 'Eglise évangélique réformée vaudoise (EERV) a commené à redéfinir la délicate question des ministères, et en particulier de l’évolution des rôles de pasteurs et diacres.

Qui fait quoi dans l’Eglise réformée? Avec quelle formation, et quelle fonction? Le synode extraordinaire de l’Eglise évangélique réformée vaudoise (EERV) des 1er et 2 mars a tenté d'y répondre.

« Il y aura désormais un acte de reconnaissance propre au diaconat», C'est ainsi que Paolo Mariani résume une des principales décisions du synode de ce week-end.

«Les critères mis en avant dans les années 70 pour différencier les deux fonctions diacre/pasteur ne sont plus pertinents aujourd’hui», a déclaré, en préambule du synode, Line Dépraz, conseillère synodale. L’idée d’avoir d’un côté le diacre comme bras social de l’Eglise et de l'autre, le pasteur comme porteur de la Parole ne se retrouve, selon l’avis de tous, plus dans les faits.

Pour pallier la pénurie de pasteurs, plusieurs diacres sont en effet affectés depuis des années à des tâches pour lesquelles ils ne sont pas nécessairement engagés: le prêche, la liturgie, ou d’autres fonctions pastorales, au détriment d’actions sociales ou éducatives.

Le Conseil synodal (exécutif) a proposé de redéfinir les rôles et les spécificités de chaque métier, notamment au niveau de la formation, des compétences et de la consécration. C’est sur ce dernier point que les débats se sont concentrés. Pour le Conseil synodal, la consécration n’a pas de lien avec la vocation: l’annonce de la Parole est le rôle de tous, il s’agit simplement de reconnaître une fonction et de travailler à l’avenir en équipe, avec des fonctions bien définies pour chacun.

Cette proposition a reçu un accueil mitigé du côté des diacres avec même une pointe de déception : «Ce qui me frappe, c’est le fossé qui me semble grandir de plus en plus, entre la volonté de tout réglementer et la réalité du terrain», déclare par exemple Bernard Gobalet, diacre pour la paroisse Moudon–Syens. Ou encore: «Je suis très triste de cette proposition de ne plus consacrer le ministère diaconal. La consécration a pourtant été un moment fort de ma vie », explique Danielle Staines, diacre de la paroisse de Cossonay–Grancy.

Le synode a toutefois choisi de valider les propositions du Conseil synodal. La consécration sera désormais réservée aux pasteurs, et il faudra trouver un autre acte liturgique de reconnaissance de ministère pour les diacres. Mais, au-delà du problème des ministères, c’est toute la question de la pénurie des vocations qui devra être résolue. (source : Protestinfo)

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