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7 mars 2013 - Syrie
UN CHRETIEN ACTEUR D’UNE TREVE ENTRE KURDES ET ISLAMISTES
Michel Kilo, un chrétien opposant syrien de longue date, a organisé les négociations qui ont mis un terme a un conflit de trois mois entre les kurdes et les islamistes à la frontière turque.
Ces négociationsen effet ont permis aux kurdes et aux islamistes actifs près de la frontière turque d’observer une trêve le dimanche 17 février dernier qui semble s’est muée en alliance en vue de combattre ensemble les forces loyales à Bachar al-Assad « afin de construire une Syrie libre dans laquelle tous les citoyens pourront exercer leurs droits légitimes », selon le communiqué commun annonçant la trêve.
Michel Kilo, 72 ans, journaliste et écrivain marxiste, s’affirme chrétien et défenseur de la laïcité. Figure emblématique de l’opposition en Syrie, il est peu connu de l’Occident, car il ne veut pas faire partie de la Coalition nationale considérée comme l’organe le plus représentatif de l’opposition. Il n’a pas arrêté de mettre en garde contre la militarisation du conflit, dont on voit actuellement les effets néfastes sur la population.
Fondateur au Caire l’année dernière du Forum démocratique qui regroupe des opposants de la société civile syrienne, il préconise depuis le début un dialogue de l’opposition avec Moscou : « Les Russes veulent trouver un partenaire au sein de l'opposition qui garantit leurs intérêts: rester influents au Moyen-Orient, garder leur position de partenaire privilégié avec l'armée syrienne », expliquait-il dans un entretien accordé au Figaro début avril 2012. « Nous devons leur offrir une alternative à Bachar », affirmait-il.
Michel Kilo prend aussi la défense de certains mouvements islamistes stigmatisés par l’occident : « Cessez d’abuser les gens en leur faisant peur avec les extrémistes » a-t-il déclaré à la BBC. « J’ai rencontré des membres de groupes que vous qualifiez de fondamentalistes. Moi qui suis chrétien, ils m’ont serré dans leurs bras, ils m’ont embrassé, ils m’ont entouré d’honneurs . La Syrie ne s’oriente pas vers le fondamentalisme. Il s’agit d’une situation temporaire due à l’influence de la croyance dans la lutte contre le régime », a conclut Kilo. (source : AP)
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