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11 mars 2013 - Canada
L'ÉGLISE DU QUÉBEC PREND LA DÉFENSE DU CARDINAL OUELLET

L’Église catholique au Québec a vigoureusement pris la défense, le 7 mars, du cardinal Marc Ouellet,
traité de « salopard », par une organisation américaine SNAP rassemblant des victimes de prêtres pédophiles.

Le cardinal Marc Ouellet est le préfet de la Congrégation pour les évêques et fréquemment cité comme successeur possible de Benoît XVI.

Le SNAP a utilisé le terme de « salopard » à l’égard ce dernier et de onze autres cardinaux, en s'inspirant du célèbre film "Les Douze Salopards" (The Dirty Dozen).

Dans une déclaration rapportée par plusieurs médias, l’organisation affirme que « le pire était à venir » en matière de scandales sexuels au sein de l’Église et c'est pourquoi elle a publié une liste de douze cardinaux pouvant théoriquement être élus pape, qu’elle accuse d’avoir minimisé ou couvert les scandales.

Tout en approuvant la liberté de parole de la presse américaine, Jasmin Lemieux-Lefebvre, ancien porte-parole du cardinal Ouellet, a déploré ce qu’il a qualifié de « dérapage » et a demandé « comment la société québécoise voudrait traiter le cardinal Ouellet » d’ici à la fin du conclave.

« Aucun des douze cardinaux de la liste noire ne mérite de se faire traiter de salopard. On peut diverger d’opinion, on peut mettre en question les positions de l’Église, mais je crois qu’à quelques jours du conclave, on se doit d’élever le débat, a-t-il poursuivi, non pas par respect uniquement pour l’institution catholique, mais pour les hommes et les femmes qui en font partie. »

Il a demandé aussi aux médias de cesser d’évoquer le passé du frère du cardinal Ouellet, qui « avait payé sa dette la société, suite à des abus commis sur des mineures ». « En quoi ceci affecterait la candidature ou les qualités personnelles, professionnelles, spirituelles du cardinal Marc Ouellet ? », s’est demandé en conclusion le porte-parole. (source : AP)


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