Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
 

-
11 mars 2013 - FSSPX
POURQUOI REFUSER CETTE MAIN TENDUE


L'abbé Régis de Cacqueray, supérieur du district de France de la Fraternité Saint Pie X, vient de publier un éditorial où il répond à cette question : "Pourquoi Mgr Fellay n'a-t-il pas saisi la main que Benoît XVI lui tendait en cette année 2012 ?"

" Le traitement que la hiérarchie de l’Eglise catholique inflige à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, depuis bientôt quarante ans et jusqu’à aujourd’hui, écrit-il, relève d’une profonde injustice. Nous le notons sans aucune amertume car nous nous rappelons de la huitième béatitude : « Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour l’amour de la justice car le royaume des cieux leur appartient.

" Mais le profit surnaturel que nous espérons de notre situation ne doit pas nous empêcher de souhaiter ardemment que reviennent de l’erreur ceux qui se sont égarés. Pour le salut de toutes les âmes errantes, nous implorons du Ciel que sonne bientôt le triomphe de la vérité en même temps que le glas de cette injustice.

" En attendant, notre chère Fraternité demeure toujours marginalisée parce qu’elle « refuse de suivre la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s’est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réformes qui en sont issues. »

" Aujourd’hui encore, c’est de ce même crime qu’elle reste accusée ; aujourd’hui encore, il lui suffirait d’apposer sa signature sur une formule d’adhésion à la réforme doctrinale du concile et à la réforme liturgique de la messe pour que sa réintégration fût agréée.

" Pourquoi s’obstiner à ne pas la donner ? Pourquoi Monseigneur Fellay n’a-t-il pas saisi la main que Benoît XVI lui tendait en cette année 2012 ? Et maintenant, le moment favorable est passé puisqu’il n’est plus le Pape !

......" Pourquoi ? Parce que ce Pape faisait l’obligation à la Fraternité de reconnaître la licéité de la nouvelle messe et le concile Vatican II comme faisant partie intégrante de la Tradition.

" Il nous est vraiment nécessaire de comprendre en profondeur les motifs pour lesquels l’acceptation de telles conditions nous est moralement impossible. Elle nous soumettrait à la nouvelle religion que nous avons toujours combattue et elle empoisonnerait gravement nos âmes.

" Nous souhaitons redire ici pourquoi la sujétion à l’une et à l’autre de ces deux conditions est inconcevable afin que chacun garde bien à l’esprit les motifs de fond qui justifient de persévérer sur cette ligne de crête que suit la Fraternité.

..." Quoi qu’il en soit, la Fraternité se refuse avec force à admettre l’appartenance du Concile Vatican II à la Tradition de l’Eglise.

" Elle dit au contraire que, sur bien des points, ce concile s’y oppose diamétralement.

" C’est la raison pour laquelle notre Supérieur Général a repoussé les conditions formulées par le pape pour notre réintégration canonique. Dès qu’il les a connues, Mgr Fellay a fait savoir à Rome le « non possumus » de la Fraternité. Nous lui exprimons notre reconnaissance pour ce refus courageux qu’il a adressé au pape. Nous croyons que Benoît XVI n’a d’ailleurs pas dû en être tellement étonné car notre opposition à la nouvelle messe et au concile se trouve, depuis toujours, au centre du combat de la Fraternité.

" Nous commençons notre neuvaine, ce soir, pour que le nouveau pape soit un pape traditionnel. Quant à nous, nous continuons donc comme avant. Nous ne connaissons pas l’avenir." (source : Porte Latine)

Retour aux dépêches