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14 mars 2012 -
SIMPLE ET PROCHE DES PAUVRES

Ayant fait de la pauvreté un de ses combats – « une violation des droits de l’homme », affirmait-il en 2009 – ce pourfendeur du néolibéralisme et de la mondialisation est ainsi devenu une autorité morale incontestable en Argentine et au-delà.

Au point où il apparaît aujourd’hui, dans un pays où l’opposition est quasi inexistante, la seule véritable force à s’opposer au couple Kirchner dont il ne cesse de dénoncer l’autoritarisme.

L’archevêque de Buenos Aires est un ascète, qui a toujours fait du combat pour les pauvres sa priorité.Et bien de ces gestes quotidiens en témoignent.

Créé cardinal en 2001 par Jean-Paul II, il se contente, pour aller à Rome, de faire retailler la soutane de son prédécesseur, le cardinal Quarracino et conserve son éternel pardessus noir. Les "portenos", nom donné aux habitants de Buenos Aires, ont l'habitude de le rencontrer ainsi dans les bus et le métro. Et c'est ainsi qu'il est avec ce pardessus noir, au sortir de Sainte-Marie Majeure le jeudi 14, avec son téléphone portable à l'oreille.

Un de ses prêtres étant menacé de mort par des narcotrafiquants, le pasteur qu'il est n'hésite pas en 2009 à venir loger et dormir dans le bidonville où ce prêtre partage la vie des pauvres

La même année, son humilité avait frappé lors du synode de 2001 sur le rôle de l’évêque, où il fut rapporteur adjoint remplaçant le cardinal Egan, archevêque de New York rappelé dans sa ville par les attentats du 11 septembre.

Dans ce texte du synode, il est souligné cette nécessaire reconnaissance de la pauvreté par l'Église : ": "Nous vivons un moment nouveau de l'histoire humaine. Nombreux sont ceux qui s'interrogent sur les objectifs de l'humanité et se demandent quel sera l'avenir d'un monde qui apparaît d'un côté plongé dans un dynamisme de progrès, avec une interdépendance croissante dans l'économie, la culture et les communications, et, de l'autre, encore plein de conflits locaux, avec de vastes zones où la faim, les maladies et la pauvreté ne cessent d'augmenter.

Le début d'un nouveau millénaire met au centre de la conscience mondiale un avenir à construire et avec lui le thème de l'espérance, condition existentielle de l'homo viator et du chrétien, tendu vers l'accomplissement des promesses de Dieu. Un espoir compris aussi comme flambeau de la foi et l'aiguillon de la charité vers un avenir aux issues imprévisibles."

S'adressanr aux Jésuites réunis à Rome, Benoît XVI le leur avait dit :

Ayant fait de la pauvreté un de ses combats – « une violation des droits de l’homme », affirmait-il en 2009 – ce pourfendeur du néolibéralisme et de la mondialisation est ainsi devenu une autorité morale incontestable en Argentine et au-delà. Au point où il apparaît aujourd’hui, dans un pays où l’opposition est quasi inexistante, la seule véritable force à s’opposer au couple Kirchner dont il ne cesse de dénoncer l’autoritarisme.

Archevêque, ll a délaissé discrètement la résidence des archevêques de la capitale argentine. Ascète et austère, il vit seul dans un petit appartement près de la cathédrale et refuse une voiture avec chauffeur pour préférer le bus et le métro. On le voit d'ailleurs souvent déjeuner d'un sandwich dans un restaurant avec un de ses curés.

Le 30 Septembre 2009, Bergoglio a parlé lors d'une conférence organisée par l'école Argentina City Postgraduate School (EPOCA), à l'hôtel Alvear Palace Hotel, intitulée "Las deudas sociales de nuestro tiempo" (La dette sociale de notre temps), où il a cité le document de 1992 "Documento de Santo Domingo" édité par le Conseil épiscopal latino-américain, en disant « la pauvreté extrême et les structures économiques injustes qui causent de grandes inégalités » sont des violations des droits de l'homme. Il a poursuivi en décrivant la dette sociale comme étant « immorale, injuste et non légitime ».

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