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18 mars 2012 - Pakistan
CONDAMNATIONS UNANIMES APRES L’INCENDIE D’UN QUARTIER CHRETIEN

200 maisons, deux églises et une école brûlées, des centaines de blessés. Tel est le bilan de l’attaque d’un quartier chrétien de Lahore le 9 mars.

C’est une fois de plus le résultat de la loi anti-blasphème : une dispute entre un chrétien et un musulman à la suite de laquelle le musulman veut porter plainte pour blasphème auprès de la police qui juge l’accusation peu crédible. Il se tourne vers la mosquée et à 4 heures du matin des haut-parleurs propagent la nouvelle, ce qui conduit des centaines de musulmans à investir le quartier chrétien pour y commettre des exactions.

Ce n’est qu’après ces incidents que la police décide d’intervenir, mais en vain : le samedi 9 mars 3.000 musulmans mettent le quartier à feu et à sang, malgré l’arrestation du présumé coupable.

Les plus importants organismes de l’Etat, la Cour Suprême, le Sénat et le Parlement prennent l’affaire en main et critiquent les forces de l’ordre pour « manquements graves ». Aux dires des victimes, la mise à sac a été précédée par la demande de la police faite aux chrétiens le 8 mars au soir d’évacuer le quartier, des forces de police qui ont été d’une passivité totale au moment des faits.

L’action de la police ailleurs dans le pays est jugée pour le moins partiale : elle réprimerait très violemment les manifestations de soutien aux chrétiens qui se tiennent depuis dans tout le pays : le 11 mars un ‘sit-in’ pacifique a été violemment dispersé à Lahore et 300 manifestations arrêtés.

Evêques chrétiens et leaders musulmans sont côte à côte pour dénoncer les violences et pour offrir une aide concrète aux victimes, alors que le gouvernement les a assurés d’une indemnisation rapide.

Une « journée de la tolérance » a été observée le 15 mars suite à une proposition conjointe du Conseil des ulemas et de leaders chrétiens. (source : Mepasie)

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