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du 15 au 18 mars 2013 (semaine 12)
 

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18 mars 2012 -
SANS EUX, IL ME MANQUE QUELQUE CHOSE

Au conclave d’avril 2005, il était le "challenger" du cardinal Ratzinger. Après l'élection de Benoît XVI, il confiait : « Ma vie est à Buenos Aires, sans les gens de mon diocèse, sans ses problèmes, il me manque toujours quelque chose ».

Ce n'était pas une boutade de déception d'un "presque pape" comme le murmuraient certains vaticanistes.

« Je suis resté ahuri et aussi un peu blessé. Je ne voudrais pas parler de ces indiscrétions », avait déclaré le cardinal Bergoglio au sujet de la publication par la revue de géopolitique italienne "Limes" des mémoires d’un cardinal anonyme sur le conclave. Ces révélations indiquaient que le cardinal argentin avait recueilli jusqu’à 40 voix lors du conclave, et que Benoît XVI avait été élu par 84 cardinaux sur 115.

« Ce ne sont pas nous, les cardinaux, mais la Providence divine qui guide le choix du successeur de Pierre », avait-il sobrement commenté. « Raconter des anecdotes ou des faits d’un conclave laisse à croire que ce sont les hommes qui ont décidé. Mais ce n’est pas le cas », avait alors expliqué le jésuite argentin.

Par ailleurs, en 2005, selon certaines reconstitutions, le cardinal Bergoglio, qui aurait été sur le point d’être élu, aurait demandé à ses pairs, les larmes aux yeux, de ne plus voter pour lui. Cependant, lors des Congrégations générales pour le conclave, le cardinal Bergoglio aurait affirmé devant le Sacré collège que celui qui serait élu souverain pontife aurait le devoir d’accepter sa charge.

Par le passé, le cardinal Jorge Mario Bergoglio a toujours marqué les esprits par la simplicité de son mode de vie. Il avait exprimé dans la presse sa réticence à travailler pour l’administration du Vatican, au sein de la curie romaine, en affirmant : « Surtout pas, à la curie je mourrais! ». Après le conclave d’avril 2005, il confiait par ailleurs : « Ma vie est à Buenos Aires, sans les gens de mon diocèse, sans ses problèmes, il me manque toujours quelque chose ».

Celui qui avait renoncé à vivre au siège de l’archevêché pour s’installer dans un simple appartement et qui privilégiait les transports en commun pour se déplacer dans sa ville avait été le "challenger" du cardinal Joseph Ratzinger durant le conclave d’avril 2005.

Dans un interview accordée au quotidien italien "L’Indipendente" le 13 octobre 2005, le cardinal archevêque de Buenos Aires s’était alors refusé à commenter les fuites sur le vote du conclave, mais avait préféré parler de politique, un sujet qui lui tient à cœur.

Dans cet interview, l’archevêque de Buenos Aires avait par ailleurs revendiqué la légitimité pour lui, l’Église et le Saint-Siège, d’intervenir sur les questions politiques. « Les évêques font très bien de talonner et de blâmer les politiques et les hommes de gouvernement. Si l’Église n’a plus le courage de parler, si elle est muette, elle n’est plus l’Église », avait-il lancé.

« Il faut de la délicatesse et de l’intelligence. Il est nécessaire d’être intransigeant avec les hommes de pouvoir, mais il faut aussi comprendre les problèmes des gens, ne pas condamner les comportements de familles ou de couples qui souvent traversent des crises douloureuses."

Et dans cette courte phrase, c'est tout lui-même qu'il livre : intransigeance et compréhension. (source : AP)


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