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du 15 au 18 mars 2013 (semaine 12)
 

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18 mars 2012 -
LE PAPE FRANÇOIS ET LA DICTATURE ARGENTINE

On accuse le Pape François d’avoir « lâché » deux prêtres jésuites pendant la dictature : rien ne le prouve. Au contraire même selon l'affirmation de l'un des deux prêtres jésuites arrêtés et torturés, aujourd’hui survivant.

Ce dernier a fait le 15 mars une déclaration en allemand pour relater les faits et en particulier la rencontre qu’il a eue avec l’Archevêque de Buenos Aires, avec lequel il avait concélébré la messe « comme manifestation publique d’une pleine harmonie ».

" Oui, il a eu une main forte et ferme. Peut-être même « dure », à cette période-là. Mais on ne peut pas l’accuser d’avoir livré ses confrères [à la dictature] », affirme un provincial jésuite québécois, qui admet cependant que "certains de ses confrères jésuites gardent de lui le souvenir d’un homme intransigeant."

Que l’Eglise argentine n’ait pas toujours agi comme elle aurait de le faire durant la période Videla, c’est indéniable. D’ailleurs en 2000 Mgr Bergoglio avait entraîné les autres évêques argentins à demander pardon pour leur indulgence envers les « positions totalitaires » et avoir par des « actions et des omissions » favorisé la discrimination de nombreux Argentins pendant la dictature.

Il est certain que l’Argentine reste meurtrie par les années de dictature militaire au cours desquelles une vaste campagne de tortures et d’assassinats d’opposants avait été coordonnée avec les autres dictatures latino-américaine sous le nom d’Opération Condor. Cette répression a eu comme résultat la « disparition » de plus de 30.000 personnes.

Parmi elles des prêtres, des religieux et religieuses et même un évêque, Mgr Enrique Angel Angelelli Carletti, évêque de la Rioja, assassiné par les militaires argentins en 1976. 

Il faut rappeler l’un des cas les plus connus, celui de l’enlèvement, de la torture et du meurtre de deux religieuses françaises, Léonie Duquet et Alice Domon, pour le simple fait qu’elles soutenaient les « Mères de la place de Mai » qui réclamaient des nouvelles de leurs enfants disparus.

Le procès en béatification du prêtre français le Père Gabriel Longueville et de son vicaire Carlos de Dios Murias dont les corps ont été retrouvés criblés de balles après leur enlèvement le 18 juillet 1976 a été entamé de décembre 2010.

Selon le Mouvement œcuménique pour les droits humains d’Argentine (MEDH), 10 prêtres, deux séminaristes et cinq responsables laïques ont été assassinés durant la dictature argentine, 10 autres prêtres, quatre religieux, sept séminaristes et 45 responsables laïques sont portés disparus. (source : AP)


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