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18 mars 2012 -
IL Y A BEAUCOUP A DÉCOUVRIR CHEZ LUI

"Les catholiques découvriront bientôt des facettes encore peu connues du nouveau pape ," assure le P. Bélanger, assistant du provincial du Canada. Ce que confirme Mgr Sánchez Sorondo le seul haut prélat argentin en poste dans la curie romaine.

Ce "bon ami" romain du cardinal Jorge Mario Bergoglio, originaire comme lui de Buenos Aires, a confié à l´agence I.media que le pape François était "un homme qui sait gouverner".

Chancelier de l´Académie pontificale des sciences et de l´Académie pontificale des sciences sociales, Mgr Sánchez Sorondo a aussi assuré que le nouveau pape était "un homme courageux" et qui n´avait "pas de problème avec l´argent". Il voit en lui "l´homme juste au moment juste", "un homme courageux" avec une importante expérience d´Eglise, et un pasteur particulièrement attaché à la collégialité.

Pour Mgr Sánchez Sorondo, le pape François "est un homme qui sait gouverner et la curie ne sera pas un problème pour un homme qui est courant de ce qui s´y passe". A ses yeux, "il sera bien accueilli par la plupart des membres de la Curie car, pour arriver à être élu, il faut qu´une bonne partie de la Curie, qui souhaite une réforme, ait voté pour lui".

" C´est un pape pauvre, mais ce n´est pas un pauvre qui n´utilise pas l´argent. Il en sait la valeur et l'emploie à bon escient", poursuit le prélat argentin. Et de rappeler que le cardinal Bergoglio a organisé la restructuration de l´Université des jésuites avec une fondation qui fonctionne très bien. "Il n´a pas de problème avec l´argent, dit encore Mgr Sánchez Sorondo, pour lui l´argent est un instrument important".

Selon Mgr Sánchez Sorondo, il faut s´attendre à des différences de perspectives au niveau de la géopolitique: pas de centralisme européen, mais une ouverture vers l´Asie et les nouveaux théâtres de l´Océan pacifique, dont la Chine et le Japon. "L´Amérique est un pont entre l´Atlantique et le Pacifique, explique le prélat, on ne peut plus tout centrer sur l´Europe au vu du nombre d´habitants en Asie, de l´importance du commerce, etc...."

"Ami avec les juifs et les musulmans", le nouveau pape est un homme pour qui les dialogues œcuméniques et interreligieux sont importants. En Argentine, il a réussi à créer une table tripartite à laquelle prennent part les catholiques, les juifs et les musulmans, un tour de force selon lui.

Avec la Conférence épiscopale argentine, il espère que chacune des Eglises diocésaines sera encouragée à effectuer des pas concrets vers une reconnaissance réciproque du baptême avec les Eglises et les communautés ecclésiales présentes dans les différentes régions. 6 000 catholiques et évangéliques argentins se sont retrouvés samedi 13 octobre au Luna Park de Buenos Aires pour une rencontre œcuménique destinée à manifester l’unité des chrétiens.

« Le climat était celui d’une seule Église du Christ », s’est réjoui la Communion des évangéliques et catholiques renouvelés dans l’Esprit Saint (Creces), organisatrice de l’événement.

Comme il l'a rappelé dans ses premières interventions au lendemain de son élection, il porte un regard bienveillant sur la religiosité populaire pourrait faciliter le contact entre l’Église et les gens simples. « Il prend acte du besoin ressenti de ne pas faire du catholicisme une religion seulement pour des gens qui discutent ," résume le P. Bélanger.

Ces aspects, connus davantage des jésuites, émergeront probablement au cours des prochains jours alors qu’on apprendra à connaître davantage le pape François, assure-t-il. (source : RVM)

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