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22 mars 2012 - Vietnam
LA REFONTE DE LA CONSTITUTION

Devant les propositions des évêques, en particulier la mise en cause du rôle dirigeant du Parti communiste sur la politique et la société, certains organes officiels se montrent menaçants, mais les milieux catholiques les accueillent favorablement.

La contribution des évêques au projet de refonte de la Constitution rencontre une diffusion exceptionnelle. Dans les paroisses, les divers établissements catholiques, les congrégations religieuses masculines et féminines, elle a été affichée, lue, commentée, photocopiée à des milliers d’exemplaires et diffusée dans la quasi-totalité du pays.

A Saigon l’on peut voir la lettre affichée sur les murs de la cathédrale comme en bien d’autres endroits. Il en est de même dans les autres diocèses. Au nord de Saigon, dans le diocèse de Xuân Lôc, où le nombre des catholiques approche du million, l’évêque, Mgr Dominique Nguyên Chu Trinh, a lancé un appel à ses fidèles pour une large diffusion de la contribution des évêques. La réponse a été immédiate.

Il n’y a eu encore aucune référence directe à cette lettre dans les déclarations des autorités gouvernementales, qui ont pourtant critiqué directement la requête du groupe des 72 portant sur le même sujet. Elles ont qualifié d’erronées un certain nombre de propositions contenues dans la lettre épiscopale, en particulier la mise en cause du rôle dirigeant du Parti communiste sur la politique et la société.

« Nous devons prendre conscience de l’importance de cette réforme de la Constitution et y apporter notre contribution sincère", déclare l'ensemble des évêques. "Ne soyons pas naïfs : n’essayons pas de piéger les autres, mais ne nous laissons piéger par personne. Etudiez à fond et diffusez largement la contribution du bureau permanent de la Conférence épiscopale. Il s’agit là d’un texte historique qui énonce les caractères fondamentaux d’une Constitution émanant du peuple, à son service et défendant sa cause ».

Fait positif, auparavant les catholiques, craignant d’être accusés de tentative de renversement du pouvoir ou de propagande contre-révolutionnaire, n’osaient rien dire, mais aujourd'hui ils se senent plus libres. (source : Mepasie)

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