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du 19 au 22 mars 2013 (semaine 12)
 

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22 mars 2012 -
L'INTRONISATION DU NOUVEL ÉVÊQUE DE ROME

Au cours d'une célébration liturgique sobre et priante, François a pris en charge, dans sa vie, l'Église de Rome et l'Église universelle d'abord par la vénération de la tombe de saint Pierre, puis la messe partagée avec le Peuple de Dieu.


Le recueillement du nouveau Pape se transmet pour les plus de 200.000 personnes qui suivent la messe de début de pontificat. Puis c'est le message du nouveau Pape. Peut-être sa ligne de gouvernement. Clair, simple, profond, engagé. Et la Place St.Pierre reste pensive jusqu'à la fin de la célébration.

Première improvisation: la jeep est apparue en avance Place St.Pierre vers 8h50. Debout, le Pape François, souriant, avec sa soutane blanche, sa mosette, sa croix pectorale (celle qu'il avait déjà comme évêque), et ses chaussures noires (et non plus rouges), bénissant et saluant la foule. Et les gens commencent à courir avec leurs drapeaux, leurs enfants, leurs amis, leurs malades...

Le Pape François prend un bébé dans ses bras, et au grand étonnement de tous, il descend même de la papamobile pour un infirme.

Auparavant dès la première heure, il a téléphoné à sa terre natale, où ses compatriotes l'accompagnaient depuis la Plaza Mayo de Buenos Aires, et, téléphone en main, en direct, surprenant tout le monde, a laissé un message: “N'ayez pas peur”. Les mêmes paroles qu'en 1978 avait dit l'un de ses prédecesseurs, le Pape polonais Karol Woytila.

Puis il parcourt la place en voiture. Et les gens veulent le voir, le mieux possible. Des hommes et des femmes venus de plus de 127 pays du monde, venus "parce qu'ils l'ont voulu", comme l'a dit le Saint-Siège: "Le Vatican n'invite pas les uns ou les autres, non; le Vatican les informe tous, et offre un chaleureux accueil à celui qui vient, sans favoritisme et sans repousser personne".

Et ils l'ont fait: 6 rois, 3 princes héritiers, 31 chefs d'état, 11 chefs de gouvernement... Et plus de 1200 prêtres ou séminaristes et 250 évêques catholiques et un chiffre difficile à comptabiliser. Plus de 200.000 fidèles, des hommes, des femmes, des jeunes, des enfants et des vieillards, de toute condition, foi, langue, culture, catégorie, état, opinion.

Sont aussi présents à la cérémonie le patriarche oecuménique Bartholomée I, le Catholicos arménien Karekin II, le métropolitain Hilarion, du Patriarcat de Moscou, l'archevêque anglican, Sentamu, le secrétaire du Conseil œcuménique de l'Eglise, Fyske Tveit,... Et 16 juifs, rabbins, des communautés hébraïques les plus importantes au monde, et des chefs d'autres religions, musulmane, bouddhiste, sikh, ou jaïniste.

Deux moments de la cérémonie sont importants avant que ne commence la messe proprement dite, les rites par lesquels Jorge Mario Bergoglio deviendra le Pape François. D'abord, l'mposition du pallium, qui représente le soin que le Bon Pasteur doit avoir pour son troupeau, puis l'"anneau du pêcheur", dont l'image est Pierre avec les clefs, en argent doré.

La messe est celle de la solennité du Saint-Joseph, Patron de l'Eglise universelle. Les concélébrants sont au nombre de180: des cardinaux, les patriarches des Églises catholiques

L'Evangile est ensuite proclamé en grec, par déférence au rite oriental. Après, c'est l'homélie du Pape François. Le texte a été remis aux journalistes par le Bureau de Presse du Saint-Siège auparavant, mais avec un avis: "Ce Pape aime improviser. Soyez très attentifs!". Non, le Pape François finalement n'a pas improvisé.

Le Pape parle de saint Joseph, le montre en exemple, pour sa vocation, sa fidélité et sa disponibilité, comment il a su écouter Dieu, et comment il est attentif à tout ce qui lui arrive et il lie cette vocation à celle de tous, à celle de chacun, et aussi à la sienne.

Après la messe, le Pape s'est dirigée vers l'image de la Vierge au pied de l'autel, pour prier. Les cloches de Saint-Pierre qui "sonnent la fête". Le Saint-Père rentre dans la Basilique, et devant l'Autel de la confession, a reçu le salut des représentants diplomatiques de 132 pays et de diverses organisations présentes à la messe. Les représentations les plus importantes ont été celles de l'Argentine (avec la présidente Mme Cristina Fernández de Kirchner et 19 autres membres du gouvernement) et celle de l'Italie, avec ses présidents de la République, du gouvernement, du Sénat, du Congrès et du Tribunal.

Après le temps de la prière, c'est le temps de l'amitié et de la paix qui voudraient être le don de Dieu au monde.


Vous trouvez ci-joint le texte intégral de cette homélie (source : VIS)

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