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du 19 au 22 mars 2013 (semaine 12)
 

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22 mars 2012 -
L'UN DES JÉSUITES ENLEVÉ EN 1976 INNOCENTE LE PAPE

Le pape François n’est pas à l’origine de l’arrestation des deux jésuites de Buenos Aires en 1976, affirmé le P. Franz Jalics, l’un d’eux, dans un communiqué publié, en allemand, sur le site des jésuites d’Allemagne, mercredi 20 mars.

« Tenons-nous en aux faits : Orlando Yorio et moi n’avons pas été dénoncés par le P. Bergoglio », écrit ce jésuite d’origine hongroise, réfugié en Argentine avant de se faire arrêter, en mars 1976, par les militaires au pouvoir à Buenos Aires.

Le P. Franz Jalics, également appelé « Francisco », a été détenu et torturé avec son confrère pendant cinq mois. Dans sa missive, il revient sur les raisons supposées de son arrestation, que certains accusent aujourd’hui d’avoir été approuvée par le P. Bergoglio, à l’époque provincial des jésuites d’Argentine.

« L’officier qui m’a interrogé a demandé mes papiers. Lorsqu’il a vu que j’étais né à Budapest, il a pensé que j’étais un espion russe », écrit le P. Jalics. « Dans les années qui ont précédé (notre arrestation), poursuit-il, certains, au sein de la province jésuite d’Argentine et dans les milieux ecclésiastiques, ont fait circuler de fausses informations selon lesquelles nous nous étions installés dans les bidonvilles en raison de notre prétendue appartenance à la guérilla.

« Je suppose que c’est à cause de ces rumeurs que nous n’avons pas été relâchés immédiatement », écrit aussi le P. Jalics. Les deux prêtres furent libérés au mois de septembre 1976.

« Dans le passé, j’ai eu tendance à croire que nous avions été victimes d’une dénonciation. Mais à partir de la fin des années 1990, après de nombreuses conversations, je me suis rendu compte que cette hypothèse était infondée. Il est donc faux de prétendre que nous avons été capturés à l’initiative du P. Bergoglio », conclut le jésuite.

Ce texte constitue la deuxième déclaration du jésuite d’origine hongroise sur le sujet. Dans un premier texte, publié le 15 mars, il s’était dit « réconcilié avec les événements »

Une controverse a effectivement surgi depuis l’élection comme pape du cardinal Jorge Bergoglio, ancien provincial des jésuites d’Argentine et ancien archevêque de Buenos Aires, sur son rôle éventuel dans l’arrestation des deux hommes. En effet, trois mois avant celle-ci, il avait enjoint aux deux jésuites de quitter leur bidonville. Pour certains, cette décision a pu être interprétée par la junte comme un « lâchage ». (source : AP)


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