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du 19 au 22 mars 2013 (semaine 12)
 

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22 mars 2012 -
LA QUESTION DE L'ÉGLISE EN UKRAINE RESTE LATENTE

Tout en saluant sa proximité avec l'évêque de Rome, le Patriarcat de Moscou met en garde le pape contre le soutien aux gréco-catholiques. Pour Moscou, la question des uniates reste un obstacle à l'œcuménisme.

Le responsable des relations extérieures de l'Eglise orthodoxe russe, a mis en garde le pape François contre un soutien accru à l'Eglise gréco-catholique en Ukraine. Dans une interview publiée le 19 mars 2013 par le patriarcat de Moscou, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, qui ce même jour était à la messe inaugurale et rencontrait le pape, relève que la question de l'Eglise uniate est "le thème le plus douloureux du dialogue entre orthodoxes et catholiques".

Ce même 19 mars,
à l'occasion de la fête de saint Cyrille de Jérusalem, le pape a également prié pour le patriarche orthodoxe de Moscou Kyrill 1er, indique le patriarcat.

Depuis la restauration de l'Eglise gréco-catholique en Ukraine en 1989, l'Eglise orthodoxe russe lui reproche de s'être appropriée des centaines d'églises surtout en Ukraine occidentale et de faire du prosélytisme au sein de la population au détriment des orthodoxes. Ce à quoi l'Eglise gréco-catholique répond qu'elle n'a fait que récupérer les biens confisqués lors de sa suppression et de son incorporation forcée dans l'Eglise orthodoxe par le pouvoir communiste à la fin des années 1940.

Après la disparition de l'Union soviétique et le réveil du nationalisme, l'Eglise orthodoxe en Ukraine s'est elle-même divisée en trois obédiences concurrentes : l'une rattachée au Patriarcat de Moscou, l'autre autonome et non canonique, autour du patriarcat de Kiev autoproclamé et la troisième, l'Eglise autocéphale issue de la diaspora.

Les tensions entre les gréco-catholiques et les orthodoxes du patriarcat de Moscou se sont ravivées récemment lorsque les gréco-catholiques ont décidé de reconnaître les baptêmes administrés au sein de l'Eglise orthodoxe ukrainienne du patriarcat de Kiev. Pour Moscou, ce geste revenait à encourager la dissidence du prétendu patriarcat de Kiev non reconnu par les autres Eglises orthodoxes.

Cette nouvelle querelle n'a cependant pas empêché la présence du métropolite Hilarion à la messe d'intronisation du pape François le 19 mars à Rome. Le délégué du patriarcat de Moscou s'y est retrouvé au côté du chef de l’Eglise gréco-catholique d'Ukraine l’archevêque de Kiev Sviatoslav Shevchuk.

Forte de cinq millions de fidèles, cette Eglise demande de longue date que son archevêché majeur soit élevé au rang de Patriarcat. Ce que Rome a toujours refusé, ne reconnaissant pas un patriarcat non historique et ceci également pour ne pas envenimer ses relations avec les orthodoxes.
(source : KNA)

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