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22 mars 2012 -
LE DIALOGUE INTERRELIGIEUX EN SORT RENFORCÉ

L'attitude du nouveau pape ainsi que ses diverses déclarations ont marqué les juifs qui espèrent un renforcement de la réflexion commune. Quant à la référence à saint François, elle plaît aux musulmans, qui y voient un signe prometteur.

En France, le président du Crif, le Conseil représentatif des institutions juives de France, Richard Prasquier, note les relations étroites du cardinal Bergoglio avec la communauté juive de Buenos Aires ce qui lui semble de bon augure pour ce que fera le pape François. « Des gestes forts ont été posés par Jean-Paul II et Benoît XVI, et nous espérons que nos relations seront encore renforcées dans l’élan de Vatican II, en particulier la réflexion commune : sur les valeurs de base de notre société, sur notre patrimoine commun mis en danger par l’islamisme radical. »

Le choix de porter comme nom de pape, celui de François est pour bon nombre de musulmans, un choix de bon augure, parce que saint François d’Assise n’a pas hésité à rencontrer en 1219 le sultan Al Kamel.

C’est bien cela que voit Tareq Oubrou, le recteur de la mosquée de Bordeaux : « François d’Assise était pour ainsi dire un objecteur de conscience puisqu’il ne s’était pas engagé dans les croisades déclarées par les deux papes de son époque, mais il avait choisi le dialogue avec le sultan égyptien : j’aimerais que le pape François soit à la hauteur de ce profil, un homme de dialogue, aux côtés des pauvres. »

François l'a souligné en recevant les autorités religieuses musulmanes. Il a répété à deux reprises à quel point lui semblait important « la promotion de l’amitié et du respect entre hommes et femmes, dans la diversité de nos traditions religieuses ».(source : AP)

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